Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Assurance automobile: L'UAR défend l'accord de limitation des réductions à 50%

par R. N.

L'Union algérienne des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR) estime que l'accord multilatéral signé par les compagnies d'assurance, portant sur la limitation des réductions à 50% sur les tarifs de la branche automobile, devrait permettre une meilleure organisation du marché.

Dans un communiqué rendu public hier, l'UAR explique «à l'aimable attention des assurés automobile» que cet accord, «en vigueur depuis le 1 janvier 2021», a pour but de «protéger les intérêts des assurés». Ajoutant que l'accord «permet de mieux organiser le marché et de mettre fin à la pratique des réductions illimitées qui engendrent des déséquilibres techniques et financiers et réduisent la capacité des sociétés d'assurance à honorer les engagements pris envers leurs assurés, notamment en terme de durée de traitement et de niveaux de remboursements des dossiers sinistres».

L'union rappelle que l'ensemble des dirigeants des compagnies d'assurance agréées et habilitées à pratiquer l'assurance automobile ont signé cet accord. Il s'agit, poursuit la même source, «de sociétés : 2A, Alliance Assurances, AXA, CAAR, CAAT, CASH, CIAR, CNMA, GAM, SAA, Salama et Trust».

En outre, l'accord a été «approuvé par l'organe régulateur du secteur des assurances, en l'occurrence la Commission de supervision des assurances, sous l'égide du ministère des Finances», précise l'UAR.

L'union invite «tant les assureurs que les assurés» à «observer strictement les dispositions édictées par ce protocole, d'une grande utilité, car il permet au secteur des assurances de se consacrer pleinement à l'amélioration de la qualité de la prestation au grand bénéfice des détenteurs et bénéficiaires des contrats d'assurance», conclut le communiqué.

Cette décision des compagnies membres de l'Union algérienne des sociétés d'assurance et de réassurance a fait réagir la l'Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (APOCE) qui a dénoncé l'abandon des réductions de plus de 50% de l'assurance automobile, menaçant même de recourir à la justice. «Le plafonnement des réductions des tarifs du segment automobile va à l'encontre de l'intérêt du consommateur», a dénoncé samedi dernier Mustapha Zebdi, président de l'APOCE, évoquant une «entente tarifaire» au mépris de la loi sur la concurrence.

Par ailleurs, expliquant l'origine de cette décision, le PDG de la Société nationale d'assurance (SAA), Nacer Sais, avait précédemment déclaré que la branche assurance automobile est «soumise à une pression importante sur les prix vers le bas» et que la «concurrence a battu tous les records faisant que les assureurs s'arrachent les parts de marché en jouant sur les tarifs». Cette démarche crée, selon lui, un «risque pour les assureurs» qui «ne peuvent pas faire face à leur engagement», affirmait encore le PDG de la SAA qui a réfuté l'idée d'une «entente tarifaire» mais une démarche tendant à «assurer la pérennité commerciale des compagnies d'assurance en leur assurant une rentabilité durable».