Le secteur de l'éducation dans la wilaya d'Oran s'achemine désormais vers un nouveau «soulèvement de la dignité» du personnel enseignant et administratif. Un rassemblement de protestation est annoncée pour la journée de lundi 18 octobre en cours à 9h00 du matin devant l'académie par les délégués des contestataires qui promettent l'escalade dans les jours à venir si la tutelle n'intervient pas pour résoudre définitivement les problèmes du secteur à Oran. Ce mouvement de protestation lancée sans aucune casquette syndicale, mais qui a d'ores et déjà obtenu le soutien indéfectible de presque toutes les organisations syndicales, risque de paralyser les établissements scolaires à Oran et ses périphéries. La colère des travailleurs du secteur est à son paroxysme et les dernières annonces d'augmentation des salaires ne risquent pas d'apaiser les esprits.

Tous les ingrédients (baisse du pouvoir d'achat, gel des œuvres sociales, sentiment d'injustice parmi les enseignants, bureaucratie, sureffectif, emplois de temps surchargés, violence scolaire...) semblent réunis pour un pourrissement de la situation. Les délégués des contestataires révèlent que toutes les commissions wilayas des œuvres sociales à l'échelle nationale sont opérationnelles à l'exception de celle de la wilaya d'Oran qui n'a pas été installée à ce jour plusieurs mois après les élections des nouveaux membres. Cette situation serait essentiellement due à des «contraintes bureaucratiques». Une plateforme de revendications a été élaborée par les délégués des contestataires qui tournent autour de l' «installation illico presto de la commission wilaya des œuvres sociales et le versement de toutes les primes en retard», «la réduction du volume horaire et du sureffectif», «l'augmentation immédiate et consistante des salaires des travailleurs du secteur» et enfin «le droit à la retraite anticipée sans condition d'âge».