Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Un mouvement de contestation cyclique chaque dimanche: Le syndicat des corps communs de l'Education renoue avec la protestation

par S.M.

Le bureau local du syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'Education nationale dénonce dans un communiqué public le «harcèlement administratif» contre les membres de ce corps et l'«acharnement sans précédent contre des agents de la part des responsables à la direction de l'Education nationale». Les délégués des corps communs de l'éducation nationale, qui annoncent un mouvement de contestation cyclique tous les dimanches, réclament l'intervention du ministre du secteur et du chef de l'exécutif local pour protéger cette frange de travailleurs «maltraitée». «Nous allons observer chaque dimanche un rassemblement de protestation suivi d'une marche jusqu'à l'aboutissement de toutes nos revendications», affirment les délégués des concernés.

Le syndicat des corps communs qui ne cesse de dénoncer la marginalisation de cette frange de travailleurs par les pouvoirs publics exige notamment une révision à la hausse des salaires ainsi que l'abrogation des articles 19 et 22 du statut général de la fonction publique. Le syndicat a élaboré une plate-forme de cinq revendications qui concerne notamment la majoration de la prime de rendement à 40%, le droit à la promotion des corps communs titulaires de diplômes universitaires, l'intégration effective des laborantins dans le secteur, la création d'une prime spéciale pour les ouvriers professionnels et l'ouverture de 5.000 postes budgétaires annuellement pour combler le grave déficit enregistré dans les établissements scolaires.

Il est à rappeler que les articles 19 et 22 du statut général de la fonction publique stipulent que «les emplois correspondant à des activités d'entretien, de maintenance ou de service, dans les institutions et administrations publiques, sont soumis au régime de la contractualisation (...) les agents visés sont recrutés, selon le cas et en fonction des besoins des institutions et administrations publiques, par voie de contrat à durée déterminée ou indéterminée, à temps plein ou à temps partiel. Les emplois qu'ils occupent ne leur confèrent ni la qualité de fonctionnaire, ni le droit à une intégration dans un grade de la fonction publique». Le syndicat dénonce ainsi la spoliation des acquis sociaux des corps communs réduits par le statut général à la précarité de l'emploi.