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Arzew: Démolition de six constructions illicites à Haï Zabana

par D. B.

Dans le cadre de la lutte contre les constructions illicites, les services de la daïra et la commune d'Arzew ont procédé, en fin de semaine écoulée, à la démolition de six constructions illicites en cours de construction à Haï Zabana, indiquent les services de la wilaya. Cette opération s'inscrit dans le cadre des dispositions prises par la daïra d'Arzew pour mettre un terme à la prolifération des constructions illicites et la bidonvilisation de la ville. Dans le même cadre et afin de mettre fin au détournement de terrains du domaine forestier, les autorités locales d'Arzew ont procédé, dernièrement, à la démolition de plusieurs constructions illicites, érigées illégalement, en plein cœur de la dense forêt de Sidi Moussa, sur les hauteurs de la ville d'Arzew. Cela dit, malgré les lois strictes interdisant le squat de terrains forestiers, le nombre de constructions illicites, s'implantant sur les lieux, ne cesse de se développer. Certains énergumènes poussent le bouchon trop loin, puisqu'ils procèdent à l'abattage d'arbres forestiers pour faire place à leurs enclos. Outre les forêts, les plages ne sont pas épargnées. L'année dernière, les services de la commune avaient démoli six constructions illicites sur le plage St Michel et à Djanan El Kroum, dans la commune d'Arzew. L'empiètement sur ces espaces, pourtant protégés par plusieurs lois, a participé à l'érosion de la bande sableuse et à la régression de l'activité touristique balnéaire. Selon un dernier recensement plus de 3.000 constructions illicites ont été répertoriées dans les différentes agglomérations et localités relevant de la commune d'Arzew. La majorité des bidonvilles ont été recensés dans les localités de Gorine, Hai Ahmed Zabana et Hai Colonel Othmane. La commune d'Arzew a connu une prolifération des habitations non conformes aux normes de construction qui ont défiguré le tissu urbain. Suite aux dernières opérations de relogement, le nombre des habitations illicites a explosé et en particulier dans certains quartiers. La multiplication des bidonvilles a engendré d'autres phénomènes nuisibles, à l'image de la détérioration de la végétation, la multiplication des branchements illicites aux réseaux d'électricité, la prolifération des décharges sauvages. Pour plusieurs citoyens, demeurer dans des bidonvilles est synonyme d'une attribution imminente d'un logement ou du moins une pré-affectation. C'est d'ailleurs, selon les observateurs, l'une des causes les plus récurrentes qui ont conduit à l'état actuel, et ce, malgré les multiples interventions des autorités locales. Toutefois la wilaya rappelle sa détermination et sa fermeté à lutter contre toute tentative frauduleuse de se faire recenser dans les bidonvilles de personnes étrangères à ces groupements d'habitations érigées illicitement. Ces derniers risquent de se voir délogés, même si besoin par la force publique, et de se voir poursuivis en justice. Cet avertissement vise, également, toute personne qui intervient dans les tentatives de construction de nouvelles habitations illicites pensant que les pouvoirs publics sont occupés par les opérations de relogement en cours. Les services de la wilaya disposent de toutes les données vérifiées et complètes recensant les occupants des sites précaires devant être touchés par les prochaines opérations de relogement rappelle-t-on.