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Après une rencontre avec la tutelle: Les adjoints de l'éducation reviennent sur le statut particulier

par Houari Barti

Dans un communiqué diffusé, avant-hier, à l'issue de sa réunion jeudi avec le ministre de l'Education nationale, le Syndicat national des superviseurs et des adjoints de l'éducation (SNSAE) a exprimé sa totale disposition à présenter des propositions d'amendements du statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'éducation nationale. Le SNSAE a, à ce propos, insisté sur «la nécessité d'impliquer les représentants de la fonction publique» au sein de la commission nationale chargée de cette révision.

Dans ce même communiqué, le SNSAE a tenu à valoriser la dernière décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, appelant à la révision de ce statut, préconisant, dans le cadre de cette démarche, une approche qui «garantisse la justice et l'équité pour l'ensemble des catégories concernées», en ayant le souci de valoriser le parcours professionnel des travailleurs et sans aucune exclusion.

Dans la feuille de route proposée par les syndicalistes de le SNSAE à leur tutelle, une échéance de 90 jours est consacrée au projet de révision, avant qu'il ne soit transmis à la Direction générale de la fonction publique pour révision et approbation, précise par ailleurs le communiqué.

Selon la même source, «le SNSAE se réserve le droit de rendre public ce projet d'amendement au moment opportun». Concernant le volet socioprofessionnel, le syndicat s'est félicité de la décision des pouvoirs publics d'«accorder une dérogation exceptionnelle pour les superviseurs principaux aux fins de participer aux examens de promotion au poste de conseiller en éducation». Le syndicat insiste dans ce même ordre d'idées sur la nécessité d'élargir ces autorisations aux affiliés aux grades appelés à disparaître, notamment les adjoints de l'éducation et les adjoints principaux à l'éducation, et leur intégration au grade de superviseur de l'éducation, et ce, avant la fin de l'année en cours, en vue de clore définitivement ce dossier.

Le SNSAE préconise, par ailleurs, la révision des dispositions prévues par la circulaire n°16-97 du 16 janvier 1997, qui consacre un superviseur ou un adjoint de l'éducation pour 3 groupes éducatifs, de telle sorte que le nombre d'élèves ne doit pas être inférieur à 75 ni supérieur à 100.

Le syndicat revendique également «l'application du décret présidentiel 266-14» et «d'accélérer l'élaboration du statut particulier» pour «garantir la justice et l'équité pour l'ensemble des catégories, et un parcours professionnel honorable aux adjoints de l'éducation et aux superviseurs». Il réclame aussi «l'amélioration du pouvoir d'achat des éducateurs» en «revalorisant le point indiciaire», en «reclassant les grades» et en «créant de nouvelles primes pour les travailleurs et fonctionnaires de l'éducation nationale, notamment une prime spéciale de fin d'année scolaire».

Pour rappel, et sur les 23 syndicats accrédités du secteur de l'éducation, le ministère de l'Education nationale a convié 15 organisations pour des rencontres bilatérales. Les doléances des fonctionnaires de l'éducation nationale tournent autour de la protection du pouvoir d'achat des travailleurs, la revalorisation à 100% du point indiciaire, la libération des établissements primaires de la gestion des Assemblées communales, l'application du décret présidentiel 266-14 avec effet rétroactif, le statut particulier, la diminution du volume horaire ainsi que la révision des programmes pédagogiques.