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«Le bon pain coûte cher»

par E.H.D.

  Le pain, ce produit sain et naturel qui nous accompagne au quotidien, a toujours été à l'honneur chez lui. Son trophée de meilleur artisan boulanger d'Algérie, un titre qu'il a obtenu en 2007 à Alger, est fièrement affiché dans un coin de son commerce. Meslem Ahmed, c'est son nom, est fort réputé sur la place de Tiaret et un peu partout dans le pays, puisque lui-même appartenant à une grande famille de boulangers. Situé près de la mosquée de Sidi Adda, toute proche du siège de la daïra, le commerce de pâtisserie orientale a fière allure. La propreté des lieux est impeccable, et le beau sourire de la jeune vendeuse attire le chaland. Ahmed Meslem est un professionnel de la boulangerie qui nous confie avoir abandonné la fabrication du pain, tant «cette activité ne nourrit plus son homme», soupire-t-il.

«Le bon pain coûte cher de nos jours, et tout le monde ne met pas le prix pour acheter un pain de qualité, comme le pain fermenté pour une bonne santé intestinale et digestive », ajoute-t-il. Le meilleur boulanger du pays a déjà participé en mars 2007, à la coupe du monde de boulangerie à Lille, en France, en compagnie d'une brochette des meilleurs boulangers d'Algérie. Représentant du groupe Afrique-Méditerranée dans les catégories «viennoiseries», «pain» et «pièce artistique», les boulangers algériens ont dignement représenté l'Algérie, se souvient avec fierté Ahmed Meslem. Son Kalb El Louz, des plus succulents, se vend comme?des petits pains, sans parler des autres gâteaux appétissants exposés en bonne place dans son frigo-présentoir. Malheureusement, le pain, cet aliment de plaisir et de santé, est aujourd'hui gaspillé en grandes quantités puisque plus de 535 tonnes de pain ont été jetées durant les dix premiers jours du Ramadhan, selon le ministère du Commerce. Affligeant !