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Tiaret: La ville croule sous les ordures

par El-Houari Dilmi

Au septième jour du mois sacré de Ramadhan, plusieurs quartiers de la ville de Tiaret ploient sous les ordures au plus grand dam de la population locale.

En effet, au moment où toute la ville est «assommée» par l'épreuve du jeûne, des montagnes de déchets en tous genres sont amoncelés aux quatre coins de la ville. Au quartier de «Sonatiba», au sud de la ville, les bennes à ordures ont même débordé pour déverser leur contenu nauséabond carrément sur la chaussée, une situation propice à l'apparition de nombreuses maladies. «Comment par un mois de Ramadhan où les gens sont supposés redoubler de piété et de pureté de l'âme, les ordures sont jetées n'importe comment aux quatre coins de la ville», tempête Saïd, habitant le quartier de «Socoltiar». «Les services de la commune ne procèdent pas à l'enlèvement des ordures depuis plusieurs jours déjà», se désole un autre habitant de la cité «Haï El Badr». Il faut dire que même si des efforts reconnus par tous ont été consentis pour relooker le chef-lieu de wilaya et lui donner un visage un peu plus amène, les «travers» de la ville refont encore une fois surface pour «noyer» Tiaret dans des monticules de détritus en tous genres, sous le regard blasé du citoyen, occupé à «plus urgent».

Au déficit flagrant des services de voirie relevant de la commune, vient se greffer un comportement peu civilisé du citoyen qui se soucie peu de l'environnement immédiat où il vit. En ces jours de piété et de ferveur religieuse, un mois où la quantité de déchets rejetés par les ménages augmente considérablement, il n'est pas rare que des sacs en plastique dégoulinant de déchets nauséabonds soient abandonnés à tous les coins de rue, donnant à la ville un aspect des plus hideux. «Le seul moyen de contraindre les gens à respecter leur cadre de vie et d'apprendre le b.a.-ba de la vie en société, ce serait peut-être d'infliger une amende salée à toute personne surprise à jeter des ordures n'importe où. Encore faut-il trouver les personnes capables de mener à bien cette tâche ardue», suggère, l'air peu convaincu, un militant d'une association de défense de l'environnement et de la nature qui nous dit avoir acheté de sa poche des poubelles écologiques qu'il a installées dans son quartier, près du lycée «Mohamed Boudiaf».