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A l'appel de l'unpef: Grève aujourd'hui dans les écoles

par Sofiane M.

  La colère enfle dans le secteur de l'Education nationale face à un énième retard dans le versement des salaires. Le bureau local de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a annoncé hier dans un communiqué urgent une grève générale dans les écoles et collèges de la wilaya d'Oran pour dénoncer le retard dans le versement des salaires qui a pénalisé lourdement les enseignants à la veille du mois sacré.

Cette grève générale qui sera observée aujourd'hui (lundi 12 avril en cours) a été décidée suite à une AG extraordinaire du bureau de wilaya de cette organisation syndicale tenue samedi pour dénoncer la «mauvaise gestion» dans le secteur et pour exiger une intervention du chef de l'exécutif local et du directeur de l'académie. L'Unpef exige une «solution définitive» aux retards répétitifs et injustifiés dans le versement des salaires. Ce syndicat réclame «une date précise pour le versement des salaires du secteur» et l'«intervention du wali auprès des services du contrôleur financier pour débloquer la paie avant l'avènement du mois sacré». Un conseil de wilaya de cette organisation syndicale est prévu aujourd'hui (12 avril en cours) pour décider une escalade de la contestation. D'autres organisations syndicales du secteur risquent d'emboîter le pas à l'Unpef. Les retards dans le versement des salaires sont constatés depuis plusieurs mois à Oran. Les syndicats du secteur voient dans ces «retards injustifiés» une «provocation» de la part de l'administration. Il est à rappeler que les travailleurs de l'Education doivent percevoir leurs salaires au début du mois entre le 4 et le 6, mais plusieurs jours après, ils n'ont reçu aucun sou.

Ce retard dans le versement des salaires est vécu comme une flagrante injustice par les travailleurs qui sont tous, dans leur majorité, des pères de famille. Ce retard dans le versement des salaires ne concerne pas uniquement l'Education nationale, mais plusieurs secteurs de la fonction publique souffrent de cette situation. A l'origine de cet état de fait, des lenteurs bureaucratiques pour l'octroi des autorisations nécessaires au déblocage des salaires. Des sources bien informées révèlent que le problème réside dans les autorisations de paiement à vue qui doivent être délivrées par le ministère des Finances. En attendant la réaction des pouvoirs publics, ce énième retard dans le versement des salaires, à la veille du mois sacré et dans une conjoncture très difficile pour les ménages marquée essentiellement par une baisse du pouvoir d'achat et un surenchérissement de presque tous les produits de large consommation, risque de mettre le feu à la poudrière dans un front social en ébullition.