Dans une sortie au vitriol, le ministre du Travail, Hachemi Djaâboub, a qualifié certains responsables qui dressent des remparts de la bureaucratie de «malades mentaux et sans conscience».

La lutte contre cette calamité de la bureaucratie qui bloque l'investissement fait partie des priorités absolues du programme du président de la République et plusieurs secteurs auraient, sans doute, mieux fonctionné et connu de bien meilleures évolutions sans les comportements bureaucratiques, qui ont fait perdre au citoyen la confiance dans l'administration, a-t-il relevé lors de son intervention devant les directeurs de l'emploi des wilayas à l'ouverture de la journée thématique consacrée au travail et à l'emploi. Et de souligner que son secteur mise sur la simplification de toutes les procédures, l'amélioration des prestations à travers une meilleure circulation de l'information, ainsi que la numérisation du secteur, au profit des citoyens et des opérateurs, pour relancer la dynamique économique qui a été fortement impactée par la crise sanitaire. En somme, le ministre favorise la révision de l'approche de l'emploi et de ses mécanismes. C'est une nécessité absolue d'éradiquer les comportements bureaucratiques, de mettre en place la transparence et l'équité pour prétendre regagner la confiance des citoyens. Dans ce contexte, il a recommandé aux directeurs de l'emploi de collaborer avec tous les acteurs locaux et renforcer les efforts en adoptant des méthodes de travail modernes et l'obligation de coopération avec les inspections du travail des wilayas. Ces dernières sont, en effet, mandatées pour veiller au respect des lois et de la législation du travail dont, entre autres, celles qui font obligation aux employeurs de passer par l'Anem pour tout recrutement. Tout en les exhortant à aider les décideurs en matière de politique économique au niveau local et à s'intéresser au domaine de l'investissement à travers la mise en exergue des potentialités et l'orientation des investissements dans ce sens.

Le ministre insistera particulièrement sur l'accompagnement des demandeurs d'emploi et l'orientation vers la formation dans les spécialités qui correspondent aux besoins des entreprises économiques.

Rappelons que les directions de l'emploi ont chômé durant cette période de crise sanitaire en raison du tarissement des recrutements. Et la perspective d'une relance de l'économie devrait les inciter à participer à la dynamique ambiante et ne pas rester en position de simples intermédiaires entre les employeurs qui déposent leurs offres et les demandeurs d'emploi auxquels on distribue les bulletins. Si, bien sûr, le ministre fait suivre sa promesse de réviser l'approche de l'emploi et de ses mécanismes.