Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Marche des étudiants à Alger: Appel à libérer les détenus du hirak

par R. N.

La 111e marche des étudiants et d'autres citoyens s'est déroulée hier à Alger, parcourant le trajet allant de la Place des Martyrs vers Alger-Centre, passant par la Place Emire Abdelkader et la rue Abane Ramdane. Ils étaient quelques centaines, dont des dizaines d'étudiants, à scander les slogans et brandissant des pancartes habituels du Hirak du vendredi. La marche a démarré vers 11h et a pris fin trois heures plus tard à Alger-Centre. Les manifestants, réclamaient une « Algérie libre et démocratique », « Sahafa horra » (libération de la presse), « 3adala moustaqilla » (justice indépendante), et « Tahya El Djazair, Dawla madaniya, machi 3askariya » (Vive l'Algérie, Etat civil et non militaire). Les manifestants ont également appelé à « Libérer les otages » (détenus du Hirak), «Libérez Khawatna » (nos frères). De nombreux portraits de détenus du Hirak étaient aussi brandis lors de la marche d'hier.

La marche a progressé lentement sur l'ensemble du parcours. Les étudiants étaient à l'avant du cortège, et donnaient le ton des slogans qui étaient répétés par l'ensemble des marcheurs dont une grande partie de citoyens de tout âges. « Nous avons le droit de nous exprimer », «nous avons le droit de nous rassembler », criaient des dizaines d'étudiants, repris par les autres marcheurs.

Les manifestants ont exprimé, pendant de longs moments de la marche, leur rejet des prochaines élections législatives, dénonçant également la « torture », et les arrestations des manifestants.

Un « porte-parole » des étudiants a rappelé le « droit des Algériens à manifester pacifiquement », appelant à ne plus « arrêter les manifestants », et à « concrétiser la véritable indépendance pour laquelle les Chouhada ont donné leur vie», jurant: «nous n'arrêterons pas de marcher», a-t-il ajouté. Selon lui, « un étudiant a été arrêté hier à la Place des Martyrs», appelant à « le libérer ainsi que l'ensemble des détenus d'opinion». Un autre étudiant a insisté, lors d'une prise de parole à la fin de la marche, sur le «caractère pacifique immuable de la manifestation», «Silmiya, Thabet, Wihda» (pacifisme, détermination et unité), a-t-il ajouté. Les marcheurs se sont dispersés dans le calme après avoir chanté l'hymne national.