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Marketing digital

par El-Houari Dilmi

Les autorités algériennes ont adresé samedi un «dernier avertissement» avant le retrait définitif de l'accréditation de la chaîne française France 24. Le ministre de la Communication a menacé la chaîne de télévision France 24 de «retrait définitif» d'accréditation en raison de son «parti pris flagrant» dans la couverture des manifestations du mouvement Hirak en Algérie. «Le parti pris de France 24 dans la couverture des marches du vendredi est flagrant, allant jusqu'à recourir sans retenue aucune à des images d'archives pour les antidater afin de porter secours à un résidu antinational constitué d'organisations réactionnaires ou séparatistes, aux ramifications internationales», a accusé Ammar Belhimer en convoquant le chef de bureau de la chaîne à Alger.

Il est connu que ce média mainstream fait, depuis longtemps, dans une propagande de nature scatologique contre l'Algérie. Officiellement pointée du doigt par les autorités algériennes, la chaîne française est accusée de bidonner l'info à dessein, allant jusqu'à ressortir des images d'archives pour manipuler l'opinion. Biberonnée par le Quai d'Orsay, cette chaîne qui fait partie du groupe public France Télévisions n'est pas à sa première banderille empoisonnée dirigée contre l'Algérie. L'on se souvient que ce média, dont le parti pris est trop flagrant, s'était déjà interrogé «à qui pouvait profiter le changement en Algérie» (?). En avril dernier, le ton est monté d'un cran quand le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait convoqué l'ambassadeur de France à Alger pour lui faire part des vives protestations de l'Algérie suite aux propos mensongers, haineux et diffamatoires à l'égard de l'Algérie et de ses autorités tenus sur un plateau de France 24.

Les «incidents» et autres «dérapages contrôlés» de la chaîne hexagonale contre l'Algérie et ses institutions, dont l'Armée, risquent bien d'aboutir à une impasse en retirant définitivement l'agrément à ce média porté sur le sensationnalisme malsain. Même si Alger développe une nouvelle politique de communication à l'international pour un meilleur marketing digital, l'exemple de l'interdiction de la chaîne qatarie «Al Jazeera» pendant plus de deux décennies est là pour rappeler que le franchissement des «lignes rouges» appellerait ipso facto un retour de manivelle de la part des autorités algériennes, dont la mission est aussi de combattre, avec les moyens qu'elles jugent idoines, un «noircissement» volontaire et orienté de l'image de l'Algérie à l'étranger.