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Convocation du corps électoral: Les législatives le 12 juin

par El-Houari Dilmi

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé, jeudi, un décret présidentiel portant convocation du corps électoral, pour le 12 juin 2021, en vue des élections législatives, indique un communiqué de la présidence de la République.

«En vertu des dispositions de l'article 151, alinéa 02, de la Constitution, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé, aujourd'hui 27 Rajab 1442, correspondant au 11 mars 2021, le décret présidentiel 96-01, relatif à la convocation du corps électoral en vue des élections législatives, dont la date est fixée, au samedi 12 juin 2021 », précise le communiqué de la présidence.          

Le président a également signé, mercredi, l'ordonnance n°21/01, portant la loi organique relative au régime électoral, selon le même communiqué.

Aussitôt le corps électoral convoqué, nombre de formations politiques ont exprimé leur satisfaction de ce « nouveau jalon posé sur le chemin de la construction de l'Algérie nouvelle, à l'exemple du président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, qui a estimé que cette décision de convoquer le corps électoral pour le renouvellement des membres de l'Assemblé populaire nationale, fait partie de l'un des engagements du Président Tebboune, ajoutant que le Chef de l'Etat « respecte la volonté populaire ». « Nous sommes avec la solution constitutionnelle et contre la période de transition, puisque la volonté populaire se traduit seulement dans les urnes », a encore indiqué Abdelkader Bengrina.

Le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbeche, a estimé de son côté, que le choix de la date du 12 juin « est très judicieux», ajoutant que les partis politiques et les candidats indépendants « ont suffisamment de temps pour se préparer à ces joutes électorales», a-t-il déclaré.

Djamel Benabdeslem, président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), a jugé, pour sa part, que le renouvellement de la Chambre basse du Parlement « répondait à une volonté populaire, conformément aux engagements du président de la République, avec une feuille de route claire et précise », a-t-il indiqué. Du point de vue constitutionnel, pour le professeur de Droit constitutionnel, Rachid Lourari, le président de la République en choisissant la date du 12 juin « aura respecté le délai constitutionnel fixé à 90 jours pour l'organisation d'élections législatives propres, transparentes et démocratiques », a-t-il estimé, précisant « que « ce pas positif était à même de réhabiliter l'acte électoral en lui-même et redonner une crédibilité aux élections », a-t-il souligné.

Le Front des Forces socialistes (FFS), selon son Premier secrétaire, Youcef Aouchiche, semble aller vers un boycott des prochaines élections législatives, estimant que « les prochaines élections ne constituaient pas une solution à la crise que traverse le pays ». La participation ou non du parti des travailleurs (PT) aux prochaines élections législatives sera tranchée, lors de la session du Comité central du parti, prévue au courant de ce mois de mars, selon la Secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune. Une nouveauté à noter, les élections législatives auront lieu par un samedi (12 juin), contrairement à la tradition algérienne d'organiser les scrutins populaires par un jeudi.