Les manifestants ont
investi, hier vendredi, les espaces publics à travers plusieurs villes du pays,
notamment dans la capitale où les manifestants étaient assez nombreux. Le
départ est donné depuis le 1er Mai à Alger, juste après la prière du vendredi.
Des citoyens de différentes catégories ont progressé dans leur marche en
direction de la Grande Poste d'Alger. D'autres sont arrivés
de Bab El Oued et ses alentours pour occuper
pratiquement toutes les grandes artères du centre-ville d'Alger. Bien qu'il y
ait eu des interpellations dans la matinée de quelques manifestants à Alger,
les forces de l'ordre semblaient plus souples dans la gestion de la foule,
notamment dans l'après-midi, vu le nombre important des protestataires. Les
accès de et vers la capitale étaient tout de même fluides comparativement au
vendredi précédent. Par contre, le réseau téléphonique était perturbé par moments
dès le début de l'après-midi. Les manifestants scandaient : « L'Algérie libre
et démocratique », « Etat de droit, justice et presse libres ». D'autres ont
brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire : « Tant que le Hirak continue, l'Algérie se portera mieux ». Suivant
l'actualité, un nouveau slogan a été scandé par des groupes de manifestants en
réaction au nouveau projet de loi du gouvernement relatif à la mise en place
d'une procédure de déchéance de la nationalité algérienne contre ceux qui «
trahissent » l'Algérie. Certains protestataires répétaient : « N'essayez pas de
nous faire peur avec cette histoire de nationalité, car on est des vrais
nationalistes ». Jusqu'en fin de l'après-midi, aucun incident majeur n'a été
enregistré.