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Après une interruption de près d'une année: Retour des marches du vendredi

par M. Aziza

Après une pause qui a duré presque une année en raison de la crise sanitaire, les manifestants du hirak ont marqué leur retour dans la rue en ce premier vendredi après le deuxième anniversaire du hirak. Des foules importantes ont défilé, parcourant les principales artères à travers plusieurs wilayas du pays.

A Alger, à Béjaïa, à Bouira ou à Constantine, les manifestants ont réitéré les mêmes revendications, dénonçant «la répression des étudiants» mardi dernier. Parmi les manifestants, des figures du hirak ainsi que des habitués ont réclamé une justice et une presse libres, la libération de l'ensemble des détenus « politiques et d'opinion », ainsi qu'un Etat libre et démocratique. Des interpellations lors de la marche à Oran ont été signalées, selon des alertes lancées sur des pages Facebook.

Les placettes et les rues principales de la capitale étaient silencieuses et désertes dans la matinée.

Mais des groupes de manifestants ont commencé à se former après la prière hebdomadaire du vendredi au boulevard Mohamed Belouizdad (ex-Belcourt). Les services de la police ont tenté de bloquer les manifestants près de la place du 1er Mai, pour céder ensuite le passage, compte tenu du nombre important des manifestants. Après 14 heures, des manifestants arrivant de Bab El Oued et ses alentours ont investi la rue, sillonnant le boulevard Zighoud Youcef et la rue Asla Hocine pour se rendre à la grande poste d'Alger et la place Audin.

La mobilisation était à son comble pourtant l'accès à Alger, notamment la veille, était sous surveillance avec des barrages filtrants de la gendarmerie installés aux entrées de la capitale. Mais ni les barrages filtrants, ni même l'information confirmée, faisant état de la détection de deux cas infectés par le variant anglais du virus Sars-CoV-2, par l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) n'a empêché les protestataires à se rendre au centre-ville d'Alger pour exprimer leurs revendications. Bien que des pages sur les réseaux sociaux ont appelé au port des masques lors des marches pour prévenir contre la propagation du coronavirus, notamment lors des rassemblements, certains ont complètement ignoré ces appels.