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O. Médéa: Un outsider à prendre au sérieux

par Adjal Lahouari

On attendait avec impatience la mise à jour concernant l'OM. La nouvelle victoire des Médéens, la quatrième en déplacement, confirme le statut de révélation de cette première partie de la saison.          En effet, personne n'attendait cette formation dans le groupe de tête. Certes, des formations ont des rencontres en retard, à l'image du CRB, mais il n'en demeure pas moins que le club du Titteri a énormément de mérites. A titre d'exemple, cette équipe ne dispose pas des moyens comme plusieurs grosses cylindrées, comme l'a souligné son entraineur Hadjar. Alors, forcément, il faudra chercher ailleurs les explications de ce beau parcours. On tient à rappeler que le CRB, l'un des grands favoris et toujours invaincu, a dû se contenter d'un nul alors qu'il a failli perdre il y a deux semains. La prestation fournie face à l'OM dimanche à Skikda a confirmé tout le bien que l'on pense de cette équipe. L'impression générale, c'est que les Médéens méritaient amplement ce début de saison.

Leur dernier match devait servir de test pour l'OM et aiderait à comprendre comment et pourquoi ce club est tout simplement le dauphin de l'ES Sétif.

La réponse est la suivante: l'OM est une équipe équilibrée dans toutes ses lignes, et qui n'a pas usurpé sa position au classement comme on pourrait le croire. Il s'agit d'un effectif sans vedette, mais d'un groupe compact et solidaire, appelé à surprendre les sceptiques qui penseraient plutôt à une période de réussite. Comme la plupart des clubs, l'OM souffre du volet financier. Alors, comment cette formation sans crack ressortant du lot se trouve sur la deuxième place du podium ? D'abord, il y a une dynamique qui a débuté lors de la quatrième journée, lorsque les poulains de Hadjar, à la surprise générale, sont allés battre l'USMA dans au stade Omar Hamadi. On croyait à un exploit sans lendemain.

C'était mal connaître les coéquipiers de Dadache, qui ont récidivé par le même score de 3 à 1 à Magra. Le Nejm n'étant pas un adversaire dangereux, on attendait d'autres preuves. Elles se sont enchaînées à une allure régulière et, tour à tour, le WAT, l'ASAM, l'USB, l'ESS, l'ASO et la JSMS ont constaté la valeur de cet OM dont le jeu plait aux puristes. La stabilité d'un effectif est déterminante, surtout au sein des clubs algériens, très sensibles aux changements. Or, le mercato estival a montré que le club du Titteri n'a pas enregistré de départs. Du côté des arrivées, le recrutement a été ciblé et modéré, se limitant à cinq arrivées seulement. Et dire, qu'au terme de la seconde journée, l'Olympique était lanterne rouge après un revers et un nul. Mais depuis l'exploit réalisé à Omar Hamadi face à l'USMA, les poulains de Hadjar sont sur une dynamique impressionnante, avec sept victoires et deux nuls, ces derniers face à deux cadors, l'ESS et le CRB.

Le système appliqué par l'entraîneur, qui est constitué par un milieu dense très actif, tant au niveau de la défense qu'en attaque, s'avère très bénéfique comme le prouvent les chiffres. Quant au niveau de jeu, il n'a rien à envier à celui des clubs beaucoup mieux nantis en joueurs de renom et en moyens financiers. En effet, les Médéens pratiquent un football cohérent sans fioritures superflues. Le calendrier de la phase aller semble abordable avec quatre matches à domicile et trois à l'extérieur.

Les Médéens sont plutôt à l'aise hors de leur base. Leur terrain est décrié par des adversaires qui n'ont rien trouvé de mieux pour justifier leurs échecs. En effet, l'état de la pelouse du stade Imam Lyes nous a paru convenable selon les images de la télévision, et ne pourrait être invoqué comme une excuse pour les adversaires.

Des trois déplacements restants, seul celui de Tizi-Ouzou revêt des risques d'échec. Effectivement, on ne voit pas l'OM souffrir face au PAC et au RCR, avec tout le respect qu'on doit à ces équipes. Quant au NAHD, le CSC, l'USMBA et le CABBA, ils se rendront probablement compte de l'excellent niveau atteint par des Médéens, désormais plus ambitieux que jamais.