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Football - Changements d'entraîneurs: Un mouvement perpétuel

par M. Zeggai

  Le mouvement des entraîneurs continue sans que personne ne se soucie des conséquences que cela peut engendrer.

Avant la neuvième journée, ils étaient une dizaine de techniciens à avoir été remerciés pour insuffisance de résultats, et dont certains ont été recrutés par des formations ayant limogé leurs entraîneurs pour le même motif. Bizarre, n'est-ce pas ? Comment ces entraîneurs peuvent-ils accepter de telles missions suicides, alors qu'ils n'ont participé, ni à la préparation de leurs nouvelles équipes, ni au recrutement pour pouvoir mettre en place leur projet de jeu ? Bricolage quand tu nous tiens ! En face, les présidents de clubs ne sont là que pour tromper l'opinion publique ou jouer avec la sensibilité des supporters et, bien sûr, attendre les subventions étatiques. Le développement du football, ce sera pour une autre fois. Car, cette transhumance des entraîneurs n'arrange aucunement la stabilité, le principal gage de réussite. Au CSC, Abdelkader Amrani a jugé utile de mettre fin à sa collaboration avec le club du Cirta. Son successeur est déjà connu. Il s'agit de Kheireddine Madoui, qui devra signer son contrat dans les prochaines heures, et qui a été auparavant limogé par l'ES Sétif, dont il connaissait pourtant tous les rouages. Avec l'arrivée de Madoui, le CSC parviendra-t-il à retrouver sa sérénité et les bons résultats ? A noter que le nom de l'entraîneur espagnol Miguel Vicario, qui avait travaillé au CSC en 2016, avait été déjà évoqué dans l'entourage du club constantinois.

Au Widad de Tlemcen, les résultats catastrophiques ont débouché sur le départ de l'entraîneur Aziz Abbès, sous couvert de la fameuse « résiliation à l'amiable ». Pour le nouveau responsable technique, les dirigeants du WAT ont jeté leur dévolu sur Djamel Benchadli. Ce dernier, qui avait drivé le Widad lors de la saison 2017-2018, est investi d'une lourde responsabilité, celle de redresser la situation et créer le fameux déclic psychologique. Pour sa part, l'ancien driver du WAT, Aziz Abbès, a mis le cap sur le CABBA avant de se retirer à la dernière minute après avoir assisté à la défaite d'Al Ahly. Engagé pour remplacer Billel Dziri, qui a rejoint le NAHD après que ce dernier a trouvé un accord de séparation avec son ex-entraîneur Nadir Leknaoui, toujours pour insuffisance de résultats. Encore plus, Aziz Abbès avait bel et bien négocié dans un premier temps avec le MOB, avant de décider d'opter pour le CABBA, mais pas pour longtemps. Pour pallier cette défection, les responsables du Mouloudia de Béjaïa songent entamer des pourparlers avec Mounir Zeghdoud pour succéder à Mustapha Sebaâ démissionnaire.

Au Paradou AC, les responsables du club, après avoir, d'un commun accord, mis fin à la relation contractuelle avec le Franco-Algérien Hakim Malek, engagé durant l'intersaison en remplacement du Portugais Chalo, se sont rabattus vers la piste de Pierrick Le Bert, directeur technique au sein du PAC.

A l'ASMO, certaines sources annoncent le retour de Salem Laoufi, mais si celui-ci a déjà entamé son travail avec le WAM et a même contribué au recrutement. A ne rien comprendre !

Qui seront donc les bénéficiaires ou les perdants de cet irritant jeu de chaises musicales ? Dans ce «cinéma», les entraîneurs ne se soucient que de leurs indemnités alors que les présidents veulent éviter la colère des supporters, et pas autre chose. Il est donc illusoire d'espérer la progression d'un football déjà bien malade de ses hommes.