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JS Saoura: Une efficacité à améliorer

par Adjal Lahouari

Les Bécharis ont gagné mais ils ont éprouvé toutes les peines du monde à écarter le NAHD de leur chemin. Ce fut un match où l'arbitre Aït Amer a eu les plus grandes difficultés à maîtriser la situation en seconde mi-temps. Il va de soi que les gars de la Saoura ont dominé au cours de la première période et nos notes attestent que leur gardien Saïdi a été rarement sollicité, à l'inverse du Nahdiste Benchlef qui s'est souvent mis en évidence. Il faut dire, qu'en dépit de leur bon jeu collectif, les Bécharis ont péché dans la finition. A leur décharge, on relèvera le bon comportement des défenseurs du Nasria. Néanmoins, au vu de leurs précédents résultats et un classement flatteur dans le groupe de tête, on s'attendait à autre chose de leur part. Malgré des offensives bien orchestrées au milieu du terrain, les Bécharis ont manqué de réalisme au niveau de l'attaque.

D'ailleurs, ils ont été menés au score, l'arbitre ayant accordé un penalty aux visiteurs. Il y a que ces derniers n'ont savouré cet avantage quelques minutes seulement, les Sudistes ayant, eux aussi, bénéficié d'un coup de pied de réparation. Il est évident que les poulains du directeur sportif Chaâbane Merzekane auraient bien aimé retourner chez eux avec un point précieux. Hélas, pour eux, et après un « oubli » de l'arbitre d'une faute de main dans leur surface, ils écopèrent d'un second penalty qu'ils contestèrent vigoureusement, alors que le fauchage de Meftah sur Drouèche était net et incontestable. Bien évidemment, les esprits se sont échauffés, et l'arbitre Aït Amer a brandi des cartons, dont deux rouges pour Meftah et Chouiter, ce dernier après la fin de la rencontre. La prestation de cet arbitre confirme les appréhensions des observateurs. Dans une prochaine livraison, nous reviendrons en détail sur la situation de l'arbitrage qui connaît plus de hauts que de bas, ce qui est préjudiciable au football algérien.

Ceci dit, sur le fond, la victoire des Sudistes n'est pas usurpée, car ils ont dominé leurs adversaires. Mais la forme a laissé quelque peu à désirer.

On ne sait pas si cette attitude a fait suite à la première défaite subie il y a quelques jours à Skikda. Toujours est-il que la formation drivée par Ighil Meziane a laissé sceptiques les observateurs. Les chiffres démontrent que la défense demeure son point fort, alors que l'attaque se résume aux exploits de Messaoudi et Hamidi. C'est trop peu pour un championnat marathon de 38 journées. Nous espérons bien sûr nous tromper, et que les prochaines échéances nous fassent changer d'avis. Les Béharis doivent améliorer leur rendement offensif. C'est la condition sine qua non pour rester dans le wagon de tête et avoir des chances de participation à une compétition continentale. Quoi qu'il en soit, et jusqu'à la fin de la phase aller, ils accueilleront le MCA, le CSC, le CABBA, l'ESS et l'USB. En revanche, ils rendront visite à la JSK, au MCO, à l'ASO, au CRB, au PAC et à l'ASAM, un programme conséquent et plein de risques, dans la mesure où les coéquipiers de Yahia Cherif venaient à manquer de réalisme au niveau de l'attaque. Il s'agit d'un avis émis en fonction de la situation actuelle. Il se pourrait donc que la JSS s'améliore sur ce volet offensif, car derrière, c'est solide. Les absences des Messaoudi, Hamia et Lahmeri ont certes pesé sur la balance, mais on connaît la qualité du vivier béchari. Le coach Ighil Meziane peut faire appel à des jeunes qui piaffent d'impatience et qui pourraient fort bien apporter leur précieuse contribution.