Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Le désaveu

par Abdou BENABBOU

Il est maintenant prouvé que le corona se fout de la gueule du monde entier. La trouvaille des vaccins et les annonces contradictoires et hésitantes suggérées n'arrivent pas à circonscrire une panique planétaire qui tend à se pérenniser. Le monde se rend compte que le virus a plusieurs visages et qu'il se joue des stratagèmes des Etats les plus hardis. Il a l'air de ricaner des frontières terrestres que les hommes ont tracées avec l'aléatoire certitude qu'il fallait figer des périmètres ethniques pour sauvegarder leurs cultures qui n'ont de propres que la légèreté de leurs énoncés. Les cocottes-minute qui représentaient le monde ont éclaté pour que la force de la nature prouve que les frontières ne sont qu'une vue de l'esprit.

Les ensembles fermés ou interdits n'ont plus que le sens réduit des réalités limitées pour inciter à déduire qu'en se fâchant la nature a exigé que tant qu'à faire chaque homme doit se recroqueviller sur lui-même. En refusant de permettre à son prochain de s'approcher, on interdit à soi-même la liberté de se mouvoir et de se déplacer et même aller vers soi devient un exercice naturel prohibé. La vérité maintenant veut que tout soit bouleversé. Commerces et échanges, voyages et rencontres sérieusement bloqués plaquent une monstrueuse contradiction pour que l'existence humaine soit presque renvoyée à trifouiller dans les origines de l'humanité pour trouver un salvateur statut.

Les virus et les vaccins, somme toute, ne sont que des prétextes opportuns pour rappeler une vérité que l'on a tendance à toujours occulter. L'homme n'est que la caricature qu'il se fait de lui-même avec la folie de se prendre pour une divinité. Pourtant, il lui est régulièrement démontré à travers l'histoire qu'il n'est fait que de carton papier.

Terrible désaveu qu'inflige la vaste pandémie actuelle riant au nez des Etats qui tenaient à exceller à clore leurs portes mais qui ne se rendaient pas compte que les murs qui les soutenaient allaient être emportés !