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Paradou AC: Une progression à confirmer

par Adjal Lahouari

Par rapport au premier match livré face au RCR, on peut affirmer que le Paradou AC a paru en progression au vu de sa prestation, certainement plus aboutie par rapport à celle jouée au stade Zouggari Tahar. A propos de stade, c'est sur celui de Dar El-Beïda et non au 5-Juillet que les Pacistes ont accueilli un CSC qui a récupéré plusieurs cadres. On peut supposer que cette structure leur convient mieux. Des observateurs, sur la base des retours de plusieurs cadres au CSC, ont fait du Chabab le favori. Or, les hommes d'Amrani étaient heureux d'avoir égalisé dans le temps additionnel par Bentahar. Il restait 60 secondes pour que le referee Aouina siffle la fin d'un match ouvert entre deux équipes ne fermant pas le jeu et désireuses de rafler la mise. Les « Académiciens » ont développé leur jeu habituel avec des transmissions de balles précises et répétées, mais ont gâché des occasions de tuer le match lorsqu'ils menaient au score. Une autre équipe que le PAC aurait peut-être choisi le réalisme pour empocher les trois points. Mais ce n'est pas le genre de la maison, le club formateur étant dans le vrai. En effet, confectionnant un football collectif où la balle change souvent de porteur qu'ils progresseront.

D'ailleurs, c'est leur formation académique qui les pousse à jouer de cette façon. En témoignent les belles séquences de jeu où ils monopolisent le ballon face à des adversaires pourtant plus âgés et plus expérimentés. Alors, qu'a-t-il manqué cette fois pour le PAC de remporter la victoire ? D'abord, il y avait en face des Constantinois décidés à se faire pardonner le nul concédé à domicile face au WAT, un promu en crise et dont les joueurs avaient effectué un harassant voyage de 12 heures par car. Avec un style plus direct, les hommes d'Amrani ont posé des problèmes aux « Académiciens » en seconde période. Ensuite, les coéquipiers de Benbouali ont payé cher physiquement les efforts fournis en première période. A l'instar de la journée précédente, plusieurs joueurs ont eu du mal à terminer la rencontre souffrant de douleurs et ont dû être évacués et soignés. Enfin, et on le répètera encore une fois, les défenseurs utilisent mal la « ligne », une arme à double tranchant. Appliquée correctement, elle met hors jeu les attaquants adverses.

Encore faudrait-il que l'arbitre et son assistant le plus proche de l'action interviennent, ce qui n'est pas toujours le cas lorsque la position off-side de l'attaquant adverse n'est pas nette. C'était le cas vendredi comme à Relizane où l'absence de couverture mutuelle s'est fait sentir. Et puis, il a ce problème de concentration devant les bois adverses. Si les Benbouali, Bouzok et Ghorab règlent ce problème, ils seront plus efficaces, alors que leur équipe sera plus difficile à battre. L'entraîneur Hakim Malek reconnaît qu'il a sous la main des éléments talentueux, mais les deux bémols analysés dans cet article débouchent sur de navrantes retombées. « Il reste du travail devant nous sur le bon chemin ». Cette déclaration du driver paciste faisait suite au match de Relizane.

Contre les fortes individualités du CSC, les « Académiciens » ont joué sans aucun complexe. En une semaine, cet entraîneur du PAC a-t-il réussi à « soigner » le mental de ses poulains ? On en doute fort, même si son intention est louable. Les vraies lacunes se situent, comme déjà souligné, au niveau de la défense et de la pleine exploitation des mouvements offensifs. C'est dans ces volets qu'il doit axer ses entraînements, car la maîtrise du ballon, ses poulains l'ont acquise depuis belle lurette. A notre avis, il serait anormal que le style collectif de cette équipe ne débouche pas sur de bons résultats à brève échéance. En effet, cette conception devrait permettre aux « Académiciens » de bénéficier de leur marge de progression car ils sont jeunes et dynamiques. La prochaine journée les opposera au MCA, c'est-à-dire face à des joueurs expérimentés. Le coach mouloudéen Neghiz, qui est objectif, saura mettre en garde ses poulains à cette équipe du PAC qui ne craint désormais personne.