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CS Constantine: Amrani conscient des lacunes

par Adjal Lahouari

Deux points en deux rencontres. Sur le plan purement comptable, c'est loin d'être un constat idéal. Car il s'agit du CSC, un club qui figure dans le lot des favoris de cette édition 2020-2021. Il y a un effectif composé de joueurs d'expérience et un entraîneur qu'on ne présente plus, qui a déjà réussi à enrichir le palmarès du club de la ville du Rocher. Lors du coup d'envoi donné la semaine passée, les Constantinois ont été tenus en échec par une équipe du WAT nouvellement promue et éprouvée physiquement par le trajet effectué par car. Pour expliquer cette contre-performance, il a été dit que le driver Amrani était privé de plusieurs cadres tels Derradji, Zaâlani, Salhi, Abid et Amrane. Tout en considérant ces absences comme un paramètre défavorable, il faut tout de même reconnaître que ceux qui les ont remplacés n'ont pas démérité et font partie de l'effectif, au même titre que lesdits cadres. En outre, on rappellera que les Tlemcéniens auraient pu créer la surprise sans la vista du gardien du CSC Rahmani. Ce même Rahmani a encaissé deux buts face au PAC et sa responsabilité n'est pas totalement engagée. En effet, il ne pouvait rien sur le très beau geste technique de Guenaoui, une reprise de volée puissante. En l'occurrence, ses coéquipiers de la défense ont été surpris par la vitesse d'exécution du Paciste. Par ailleurs, les Constantinois ont parfois cédé à la tentation du jeu en profondeur dont on sait comment il se termine le plus souvent, par une récupération des défenseurs adverses ou par des sorties en touche ou en ligne de but.

Heureusement pour eux, l'excellent Haddad a montré la voie à ses coéquipiers, étant à l'origine des actions les plus constructives au milieu du terrain. Mais c'était insuffisant pour renverser une situation défavorable après les deux buts encaissés. Heureusement pour eux, Bentahar a réussi à piéger les défenseurs algérois avec cette précieuse seconde réalisation. En l'occurrence, les Pacistes croyaient sans doute au hors jeu de l'attaquant constantinois. Si les poulains d'Amrani ont des circonstances atténuantes, qui expliquent le recours aux balles longues, c'est qu'ils étaient menés au score et n'ont donc pu montrer leur réel potentiel face à des adversaires plus collectifs et plus rapides.

Même Amrani a reconnu les difficultés éprouvées par ses protégés. En conséquence, et en raison des divers paramètres ayant influé sur le rendement global des gars du CSC au cours de ces deux joutes contre deux adversaires de styles et de niveaux différents, on préfère attendre quelques journées avant de les « classer » de façon sûre. Amrani, en driver expérimenté, connaît fort bien les lacunes de son équipe. Il doit, comme ses poulains, bénéficier de temps pour que son équipe justifie le pronostic émis avant le coup d'envoi du championnat. Car elle possède des joueurs à l'expérience avérée tels Mebarakou, Guenroud, Haddad, Yettou, Bentahar et le Soudanais Shiboub qui, vendredi, a failli dans sa tentative alors qu'il était seul face au keeper paciste Ferrahi. Ce sont des gestes techniques qui se corrigent à l'entraînement. Avec deux points seulement, les gars du CSC n'ont pas entamé la Ligue 1 comme ils l'avaient espéré. A notre avis, ce qu'Amrani et ses joueurs doivent éviter, c'est d'être envahis par le doute alors que le championnat est très long avec de nombreuses journées où il peut se passer beaucoup de choses. Les Chélifiens de l'ASO, prochains visiteurs à Constantine, sont appelés à se tenir sur leurs gardes.