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Education: Des écoles peuvent se passer de l'enseignement les samedis

par M. Aziza

Le ministère de l'Education nationale s'est prononcé sur l'enseignement le samedi, en affirmant que les écoles primaires, fonctionnant à double vacation, pourraient se passer «si nécessaire» de l'enseignement durant les samedis. En recommandant ainsi aux directeurs des établissements de répartir les séances de cette journée, à compter du 5 décembre prochain, sur les cinq jours de la semaine.

Dans un communiqué rendu public, le département de Mohamed Ouadjaout a, ainsi, précisé que «le volume horaire hebdomadaire de chaque groupe pédagogique dans les écoles primaires adoptant le système à la double vacation est réduit de douze (12) heures à dix (10) heures réparties sur les cinq jours de la semaine, suivant le plan d'enseignement et l'emploi du temps». Cette décision intervient « en réponse aux multiples requêtes soulevées par des directeurs des écoles primaires fonctionnant avec la double vacation où les enseignants se trouvent dans l'impossibilité de joindre les classes en raison de la suspension des moyens de transport urbain, public et privé, les week-ends comme mesure préventive pour endiguer l'expansion du coronavirus», souligne-t-on dans le communiqué.

Il faut aussi rappeler que l'idée d'enseigner les samedis a suscité une forte opposition des enseignants eux-mêmes, et ce, avant même la rentrée scolaire. Depuis, les syndicats du secteur n'ont pas cessé de réclamer la suppression de l'enseignement durant les samedis. D'ailleurs, même la coordination des enseignants des écoles primaires qui avait appelé à la tenue d'une grève nationale dans les écoles primaires hier, avait dénoncé la décision de travailler le samedi. En considérant cette décision de « violation de la loi, et en contradiction avec le décret 09/244 modifiant le décret 59/97, déterminant le temps de travail du dimanche au jeudi». Mais il faut bien noter que la décision de surseoir à l'enseignement les samedis, a été prise par rapport à la suspension des moyens de transports public et privé, durant les week-ends. Car, les responsables du ministère de l'Education ont, bel et bien, précisé que les établissements primaires où les professeurs ne rencontrent pas de problème de transport « continuent à fonctionner de manière ordinaire sans observer de changement dans les plans exceptionnels d'enseignement» ont-ils précisé. Certains ont relevé une certaine ambiguïté dans cette décision et demandent, carrément, la suppression de l'enseignement les samedis. C'est d'ailleurs ce qu'a précisé le chargé de communication de l'UNPEF, M. Bencherki Medjamia, en précisant que la décision est la bienvenue, mais elle doit être appliquée à l'ensemble des établissements scolaires, durant cette pandémie et après.

Du nouveau pour les ?uvres sociales

Le chargé de la communication du syndicat UNPEF a exprimé le satisfecit des membres de la corporation de l'Education, suite à la décision de redynamiser le rôle de la commission des ?uvres sociales des personnels du secteur de l'Education. Ainsi que le rôle des Comités de wilayas des ?uvres sociales. Justement, le ministère de l'Education a annoncé, dimanche dernier, l'élargissement de la prise en charge en matière d'œuvres sociales au profit de l'ensemble des travailleurs du secteur. Précisant, à travers un communiqué rendu public « avoir décidé d'élargir la prise en charge de toutes les revendications en matière d'œuvres sociales de façon à contribuer à l'amélioration du pouvoir d'achat des employés et travailleurs affiliés au secteur, conformément aux exigences légales en vigueur».

Cette décision, précise-t-on dans le communiqué, intervient en réponse «aux demandes insistantes formulées par les employés du secteur ayant trait aux différentes prestations sociales prodiguées par la Commission nationale notamment au vu des conditions sociales et sanitaires exceptionnelles par lesquelles passent les travailleurs du secteur en raison de la propagation de la pandémie». Cette décision permettra, selon M. Bencherki, au personnel de l'Education de bénéficier des fonds des ?uvres sociales accumulés, depuis quelques années, notamment en cette période de crise sanitaire et dégradation du pouvoir d'achat.