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Ils réclament la reprise de l'activité et dénoncent les clandestins: Les chauffeurs de taxi inter-wilayas protestent devant la wilaya

par K. Assia

Des dizaines de chauffeurs de taxi inter-wilayas se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya pour crier leur détresse et réclamer la reprise de leur activité.

Après plusieurs appels lancés aux pouvoirs publics pour reprendre du service, les professionnels du secteur du transport inter-wilayas se sont donné le mot afin d'exiger la levée de cette mesure d'interdiction qui perdure depuis le mois de mars dernier. Hier, les contestataires affiliés aux différents syndicats étaient unanimes quant à la détérioration de leurs conditions socioprofessionnelles surtout après cet arrêt de travail qui les pénalise. Ils se disent inquiets et demandent l'aide des autorités pour enfin reprendre leur activité et faire face aux différentes charges auxquelles ils sont appelés.

Contacté à ce sujet, le coordinateur régional de l'UNAT à Oran, M. Chikh Amar, a affirmé pour sa part qu'une réunion regroupant tous les syndicats devait se tenir samedi le 21 novembre à Alger avec les cadres du ministère des Transports pour réclamer la reprise de l'activité mais a été annulée. «Ils sont plus de 1.000 chauffeurs de taxi desservant l'inter-wilaya à être à l'arrêt», a souligné notre interlocuteur précisant «que cette mesure pénalise également les transporteurs de bus inter-wilayas dont l'on dénombre 800 pour la seule gare d'El Bahia. En dénonçant leur calvaire et en exigeant de rouvrir le transport inter-wilayas, les contestataires affirment que toutes les mesures de prévention contre la pandémie seront prises et respectées une fois l'activité reprise. Ceci permettra de répondre aux besoins exprimés et faire face aux différentes charges qui se sont accumulées durant les 9 mois sans travail. Par ailleurs, le coordinateur du bureau local de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), M. Abed Mouad, a souligné pour sa part qu'en plus de la reprise de l'activité, les chauffeurs de taxi dénoncent les clandestins qui ont envahi les différentes stations et pratiquent des prix hors de portée. «Pourquoi interdire le transport inter-wilayas alors que des dizaines de clandestins profitent de l'occasion et imposent leur diktat», s'interroge-t-on. En l'absence de bus de transport en commun et aussi de taxis inter-wilayas, la situation ne cesse de s'aggraver. Pour se déplacer à Alger, un étudiant s'est vu débourser la somme de 5.000 DA alors qu'un enseignant de Relizane a dû débourser une somme de 4.000 DA en aller et retour. La station des taxis inter-wilayas de l'USTO est devenue désormais une station de chauffeurs clandestins au grand dam des usagers, apprend-on. Des centaines de plaintes sont déposées auprès du syndicat UNAT pour dénoncer ces pratiques et surtout pour réclamer la reprise de l'activité du transport inter-wilayas, fait-on savoir. Une réunion devait se tenir, hier, avec les représentants de la sûreté d'Oran pour trouver des solutions au problème du transport clandestin, a fait savoir M. Mouad.

D'autre part, les contestataires dénoncent l'autre problème relatif à l'aide financière de l'Etat et qui doit être soumise à l'obligation de paiement des cotisations de l'affiliation à la Casnos. En effet, une aide de 30.000 dinars devait être octroyée aux opérateurs du transport à condition qu'ils soient à jour vis-à-vis de leur CASNOS, une véritable entrave selon M. Chikh qui a rappelé que les opérateurs du transport n'arrivent plus à joindre les deux bouts à l'issue de cette cessation d'activité depuis le mois de mars dernier. Hier, les contestataires ont lancé un appel au wali d'Oran dans l'espoir que des solutions soient apportées au problème posé.