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Réalisées sur les abords d'un oued asséché: Démolition de constructions illicites à Aïn El Turck

par Rachid Boutlelis

Une tentative de constructions illicites, sur les abords d'un oued asséché dans la localité de St Roch, a été avortée par les services de police, a-t-on appris auprès de la commune de Aïn El Turck. Les services de l'APC sont intervenus pour démolir les premières fondations et remettre le site à son état initial. En effet, et selon nos sources, des contrevenants ont morcelé et clôturé une superficie de terrain dans l'intention manifeste d'exploiter le couvre-feu du confinement partiel sanitaire pour entreprendre illicitement la construction d'un îlot d'habitations au beau milieu du ru asséché qui traverse la localité de St Roch. Les premières fondations ont fait l'objet de démolition empêchant ainsi la réalisation de nouvelles constructions sur ce site. Alertée par des riverains, la police est promptement intervenue pour avorter cette absurde tentative de constructions illicites. Les responsables locaux ont été saisis à travers des copies du procès-verbal de constat établi à l'issue de cette intervention.

Il importe de noter que le phénomène de la bidonvilisation des plages de la contrée d'Aïn El Turck prend une ampleur presque incontrôlable, au vu du constat établi sur le terrain et, comble de l'ironie, ne semble à priori plus émouvoir quiconque. Il importe de noter que des habitants ont pris attache avec les services de police pour dénoncer ce sordide état de fiat. Notons aussi dans la foulée que des riverains de la localité de St Germain, sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, se sont rapprochés du Quotidien d'Oran pour exprimer leur vive désapprobation contre l'insidieuse invasion qui va crescendo de la bidonvilisation sur la plage de leur lieu de résidence. Nos interlocuteurs ont dénoncé «l'apparition du jour au lendemain de plusieurs masures, qui auraient été construites à la hâte nuitamment», avant de renchérir avec une pointe de dépit : «Nous avons signalé cette transgression aux responsables concernés mais malheureusement aucune opération n'a été menée pour y mettre un terme. Evidement, cela encourage les contrevenants à participer à ce massacre à ciel ouvert, qui est à l'origine de la dégradation de notre cadre de vie et par ricochet, celui du séjour pour les vacanciers». Il y a lieu de signaler que deux années auparavant, une opération de démolition de masures érigées sur cette plage a été menée par les services de l'APC, mais d'autres baraques, faisant office d'habitations, proposées à la location ou à la vente, et/ou de local commercial, ont été construites illicitement depuis. Il faut dire aussi que le laxisme avéré des uns et des autres a accouché de cette désuétude, dans laquelle végète la plage de St Germain à l'instar de presque toutes les plages de cette contrée. «Nous sommes disposés à apporter aide et assistance si le wali désigne une commission de la wilaya d'Oran pour un constat des lieux, qui sera suivi de mesures répressives contre les auteurs de cette infraction afin de donner l'exemple et de décourager tout éventuel contrevenant», ont encore fait remarquer des riverains de la localité de St Germain. L'absurde ironie du sort veut que ce soit la zone d'extension touristique, ZET, englobant le village de Cap Falcon et la localité de la Madrague, qui est la plus touchée par la bidonvilisation et ce, avec l'installation de plusieurs regroupements de masures hideuses, qui enlaidissent le paysage. Dans les prestigieuses localités de Paradis-Plage et de Clairefontaine, qui sont considérablement loin de refléter l'image du nom pour lequel elles ont été baptisées, les baraques érigées en parpaing et de la tôle ondulée, constituant un immense bidonville, ont entamé insidieusement le grignotement du sable.