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Grâce au «bouche-à-oreille» et à l'installation de panneaux: Flux de plus en plus important sur la 2ème rocade

par H. S.

Quoi qu'il soit encore bien loin de son flux optimal, le 5ème boulevard périphérique dit aussi la 2ème rocade, mis en service il y a près de deux mois, connaît une fréquence de trafic croissante.

Il n'existe pas pour l'heure de dispositifs de comptage de véhicules et de mesure de débit sur cette nouvelle desserte autoroutière, mais l'on peut constater à vue d'œil une nette progression de la circulation à l'heure actuelle par rapport aux premiers jours d'ouverture de cette 2ème rocade. C'est un phénomène facilement perceptible. Et tous les usagers interrogés s'accordent à dire que le 5ème périphérique, qui était au tout début méconnu pour bon nombre d'entre eux, voire inconnu pour certains, est de plus en plus connu et donc plus fréquemment emprunté. Le bouche-à-oreille y est pour beaucoup, mais la mise en place de panneaux de signalisation directionnelle, non installés au début, a contribué au phénomène de rabattement sur la nouvelle liaison. Il faut dire par ailleurs que le redoublement d'effort sur le 5ème boulevard périphérique dès la levée du confinement dans le secteur BTPH a porté ses fruits, puisque cela a permis d'accélérer la cadence des travaux et de rattraper le retard. Trois mois après, fin septembre dernier, cette boucle autoroutière était déjà mise en fonction, elle dont on attendait surtout un effet désengorgeant et un rôle d'axe structurant de la zone d'expansion urbaine et économique de l'agglomération d'Oran, orientée vers sa zone Est.

RABATTEMENT SUR LA NOUVELLE DESSERTE : DETOUR RAPIDE ET FLUIDE

Par effet de vases communicants, le trafic aura tendance donc à s'équilibrer sur les périphériques du réseau routier local au fur et à mesure qu'augmentera le flux transitant par le 5ème boulevard, fraîchement entré en jeu. Par un effet résorbant, le rabattement sur la nouvelle connexion allégera progressivement la tension sur le 4ème boulevard, en particulier, liaison qui n'est certes pas au bord de la saturation mais qui est sous forte pression quand même. En témoignent les fréquents bouchons qui s'y forment à longueur d'année. Une décongestion qui, conjuguée à l'effet de mise à niveau en cours d'exécution sur cette rocade avec à la clé un élargissement du profil en 2 fois 2 voies, désencombrera définitivement la rocade (surnom du 4ème périphérique).

Il y a près de quatre mois, l'encre de la note gouvernementale portant levée progressive du confinement dans le secteur BTPH à peine sèche, l'ex-wali d'Oran avait mis le cap sur le 5ème périphérique. Faire en sorte que cette boucle autoroutière qui a bouffé une longue suite d'échéances et de crédits de paiement s'ouvre rapidement, c'était le mot d'ordre de la visite. Mission accomplie puisque, comme prévu, les travaux restants ont été menés à bout sur cette 2ème rocade sud, longue de 21 km et dont le tracé est le plus excentré.

Il était question, rappelle-t-on, de quelques détails à mettre en place, dont le bitumage d'un tronçon de 2 km, la finition d'un nombre d'ouvrages d'art, le parachèvement de bretelles et autres voies de bifurcation et échangeurs, et en dernier lieu les dispositifs de sécurité, de signalisation et d'éclairage, avant le couper du ruban marquant la mise en service de cette ceinture autoroutière tant attendue et sur laquelle les pouvoirs publics parient beaucoup pour décongestionner le trafic et fluidifier la circulation, à l'intramuros comme en banlieue.

5ème PÉRIPH, BOUFFÉE D'OXYGÈNE POUR UN RÉSEAU ESSOUFFLÉ

A l'instar de la liaison reliant le port d'Oran à l'autoroute Est-Ouest, en cours d'achèvement, la 2ème rocade sud porte bien son statut de projet «structurant». En effet, la 5ème couronne d'Oran dont la réalisation a été lancée à la mi-2014 est la plus excentrée des boucles ceignant la ville et, en même temps, la seule à joindre d'un seul trait l'Est (Belgaïd) et l'Ouest (Misserghine) et à raccourcir au maximum les distances de banlieue à banlieue, tout en ayant un impact sûr en termes de synergie et de développement, notamment de par l'enrichissement urbain qu'elle entraînerait sur les périmètres qu'elle traversera. Ce projet inscrit dans le cadre du PCSC (Programme complémentaire de soutien à la croissance), exercice 2011, pour sa 1ère section Belgaïd-El Kerma, sur 21 km, a pour vocation de relier les différentes communes de la région par la bretelle autoroutière d'Oran, d'assurer le raccordement avec la (future) liaison autoroutière entre le port d'Oran et Belgaïd, de connecter la partie Est de la ville à sa partie Ouest, en desservant 7 agglomérations (El Kerma, Sidi Chahmi, El Braya, Hassi Bounif, Sidi El Bachir et Belgaïd).

UN INVESTISSEMENT DE 1.100 MILLIARDS ET DES ATTENTES

A cela s'ajoutent deux éléments-clés. Premièrement, ce segment autoroutier assure, en plus de sa fonction de transit, un rôle d'axe structurant de la zone d'expansion urbaine, industrielle et touristique de l'agglomération d'Oran, orientée vers sa zone Est. Deuxièmement, ce projet constitue une pénétrante autoroutière, sachant que la 2ème rocade se raccorde avec la bretelle autoroutière d'Oran au PK0+600, assurant ainsi des échanges rapides entre la région Ouest et l'autoroute «Est-Ouest». Il faut savoir que l'AP final de ce projet avoisine les 1.100 milliards de cts. Le projet consiste en la réalisation d'une 1ère tranche de la rocade sud, dans le cadre du schéma directeur routier du secteur des TP. Outre la mise en place d'une route à circulation rapide, confortable et sécurisée, ce projet vise à désenclaver certaines zones de la wilaya, à l'instar des communes de Bir El Djir, Hassi Bounif, Sidi Chahmi, El Braya, Es-Sénia et El Kerma), à faciliter les déplacements et à atténuer l'intensité du trafic sur l'actuel réseau de base de la wilaya. Plus précisément, il est question dans ce cas de la 1ère tranche du 5ème périph, lequel consiste dans sa globalité en une liaison de deux fois deux voies, reliant Misserghine au Douar Belgaïd sur une distance de 35 km, dont l'étude a été réalisée par un groupement algéro-égyptien nommé «Hamza Associates / CTTP». Cette première tranche du projet s'étend sur une distance de 21 km, reliant Belgaïd (est d'Oran) à El-Kerma (sud-est d'Oran), sera équipée d'un système de vidéosurveillance.