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Education: «Le rattrapage des cours se fera de façon graduelle»

par Houari Barti

M. Saïd Bensalem, directeur général de l'Education au ministère de l'Education nationale est revenu, hier, sur les nouvelles dispositions spéciales, devant encadrer la rentrée scolaire 2020-2021. Il a abordé la question qui préoccupe beaucoup de parents d'élèves, celle relative au rattrapage des cours du troisième trimestre de l'année écoulée. Saïd Bensalem, ?Invité de la matinale' de la Chaîne 1 de la Radio nationale, a ainsi tenté, au cours d'une demi-heure d'entretien, de lever le voile sur les plans exceptionnels portant organisation de la scolarité des élèves des trois cycles et en expliquer les détails, à la veille de la rentrée des classes, prévue le 21 octobre pour le cycle primaire et le 4 novembre pour les cycles moyen et secondaire.

En guise de préambule, le directeur général de l'Education du ministère a tout d'abord rappelé que ce nouveau protocole sanitaire préventif, élaboré dans le sillage du protocole qui avait encadré, en septembre dernier, les examens du BEM et baccalauréat, a été soumis et adopté, par le Comité scientifique relevant du ministère de la Santé. Un protocole, a-t-il souligné, qui a été élaboré, en adéquation, avec les plans exceptionnels, portant organisation de la scolarité des élèves des cycles primaire, moyen et secondaire. Ces plans exceptionnels, a-t-il affirmé, ont été soumis aux syndicats d'enseignants et à la Fédération des parents d'élèves. Ils reposent sur deux principes fondamentaux : le principe de répartition des élèves en groupes et le principe d'alternance en veillant, toutefois, à garder le même volume de travail pour les enseignants et une limite de 20 élèves par classe, sauf pour les classes dont les effectifs dépassent les 50 élèves par classe, lesquelles seront divisées en 3 groupes au lieu de 3, a-t-il expliqué. Ainsi, a-t-il détaillé, les établissements travaillant avec un système à vacation unique, comme c'est le cas au primaire notamment, devront opter pour la double vacation (matinée et après-midi), sans alternance en répartissant les élèves en groupes. Pour les écoles travaillant en double vacation, le plan exceptionnel prévoit un système de travail (matinée et après-midi), en alternance pour les deux groupes. Dans les établissements secondaires, notamment ceux où le nombre de classes suffit pour accueillir les sous-groupes, le plan exceptionnel prévoit la répartition des sous-groupes en deux équipes équilibrées «E1 et E2» en leur assurant une alternance -matinée et après-midi-, soit de 8h à12h40 (6 séances en 4h30 de cours) ou de 13h30 à 17h25 (5 séances en 3h45), en fonction du volume horaire hebdomadaire des filières, a-t-il expliqué.

S'agissant du rattrapage des cours du 3ème trimestre de l'année écoulée, l'Invité de la Chaîne 1 a révélé que ces cours de rattrapage ne se feront pas en un seul bloc, en début de l'année, mais plutôt de manière graduelle et ciblée, tout au long de l'année en cours, afin, a-t-il dit, de répondre à des besoins ponctuels des apprenants. S'agissant du protocole sanitaire adoptée par la tutelle, il se déploiera, selon M. Bensalem, sur l'ensemble du circuit emprunté par l'élève, depuis son entrée à l'établissement scolaire jusqu'à sa sortie. Ce protocole détaille ainsi toutes les dispositions à même d'organiser et d'encadrer l'entrée et la sortie des élèves, leur regroupement pendant la récréation et leur évolution à l'intérieur des salles de cours. A ce propos, une norme de distanciation d'un mètre et demi a été adoptée, a-t-il révélé, avec un élève par table et une chaise propre à chaque élève, notamment au cycle primaire, et ce pendant toute l'année scolaire.

Aussi, a-t-il préconisé, l'application et l'exécution de ce protocole relève de la responsabilité de tout le personnel éducatif et administratif, chacun selon ses prérogatives. Même les parents d'élèves, a-t-il souligné, sont appelés à s'impliquer dans ce dispositif pour permettre le plein succès à ce protocole, en évitant, par exemple, les attroupements inutiles des parents qu'on a l'habitude de voir devant les établissements scolaires, particulièrement ceux du primaire. Les mêmes dispositions préventives et pédagogiques sont exigées dans les écoles privées qui sont, elles aussi, sous la tutelle du ministère de l'Education nationale, a par ailleurs souligné M. Bensalem. Les neuf circulaires organisant ces plans spéciaux et ce protocole, a-t-il rappelé, ont été envoyées avant-hier, aussi bien aux chefs des établissements publics que privés, même si, les écoles privées, a-t-il précisé, auront probablement plus de facilités à mettre en application ces plans, vu le nombre réduits d'élèves qu'elles comptent, comparé aux écoles publiques. Le directeur général de l'Education auprès du ministère notera enfin, que pour superviser l'exécution, sur le terrain, de ces plans, il y aura une cellule spéciale, au niveau central, qui sera chargée en coordination avec l'ensemble des inspecteurs pédagogiques de toutes les wilayas du pays, à rédiger des rapports quotidien au ministère permettant de garantir un suivi en temps réel de la situation.