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La nomination de Hachemi Djaaboub, membre du Majlis Echoura du Mouvement de la
société pour la paix (MSP), au poste de ministre du Travail dans le
gouvernement de Abdelaziz Djerad,
a provoqué une vive réaction des instances dirigeantes du parti. Son Bureau
exécutif national s'est réuni jeudi dernier, sous la présidence de Abderrezak Makri,
et en présence du président du Majliss Echoura du MSP, Abdelkader Samari.
A l'issue de la réunion, le MSP a publié un communiqué critiquant la démarche du président de la République et l'attitude du nouveau ministre du Travail. «Le mouvement rejette ce comportement qui ne le concerne en rien», affirme le communiqué du MSP qui estime que «le choix par le président de la République d'un membre du Majliss Echoura du mouvement, sans le consulter, est une tentative de le ?perturber' suite à sa décision de voter ?non' sur le projet de Constitution, ce qui indique que le slogan de moralisation de l'action politique est un slogan qui n'a aucun fondement dans la réalité». Pour le MSP, cette désignation d'un membre de la plus haute instance du parti, «confirme que rien n'a changé dans le système politique, car le mouvement a été soumis à de telles tentatives plusieurs fois durant l'ère précédente». Concernant l'attitude de Hachemi Djaaboub (qui a déjà occupé des postes de ministre entre 2003-2006), le communiqué du Bureau exécutif national du MSP affirme que le concerné n'a pas consulté le parti, et rappelle que la participation au gouvernement «est la prérogative du seul Majliss Echoura» qui a déjà statué «à l'unanimité» sur cette question «lors des sessions précédentes». Par ailleurs, le communiqué annonce la décision du Bureau exécutif national du MSP, «conformément aux statuts du parti et à son règlement intérieur», de «geler l'adhésion de Hachemi Djaaboub au Mouvement» et de «renvoyer son dossier à la Commission nationale de discipline». | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||