Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tahkout, «Mme Maya», verdict Sovac: Plusieurs affaires reportées

par R. N.

La grève des avocats s'est répercutée sur les procès qui devaient se tenir hier. Ainsi, la cour d'Alger a reporté le verdict du procès de Mourad Oulmi, poursuivi dans l'affaire liée au montage automobile, au 10 octobre prochain. Dans cette affaire sont poursuivis d'anciens ministres, à leur tête, les anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, à l'encontre desquels une peine de 15 ans de prison ferme avait été requise, tandis qu'une peine de 10 ans de prison assortie d'une amende de 2 millions DA avait été requise à l'encontre de l'ancien ministre de l'Industrie, Youcef Yousfi. Une peine de 15 et 12 ans de prison ferme avait été requise respectivement contre Mourad Oulmi, patron du groupe Sovac, et Khidher Oulmi. Une peine de 3 ans de prison ferme avec une amende d'un million DA avait été requise contre l'ex-PDG du Crédit populaire d'Algérie (CPA, Omar Boudiab) et des cadres de la banque et du secteur de l'industrie, impliqués dans l'affaire. Il avait été aussi demandé la saisie des biens et le gel des activités des entreprises (personnes morales) impliquées dans l'affaire avec une amende de 32 millions DA pour chacune. Les accusés sont poursuivis dans l'affaire Sovac pour les chefs d'accusation en lien avec la corruption, notamment blanchiment d'argent, corruption, abus de pouvoir et pressions sur des fonctionnaires publics pour l'obtention d'indus avantages.

Le procès de «Madame Maya» reporté au 7 octobre

Par ailleurs, le procès de Nachinachi Zoulikha-Chafika, dite «Maya», jugée pour des affaires de corruption, a été reporté hier par le tribunal de Chéraga (Alger) au 7 octobre prochain. Le report est dû au boycott de l'audience par la défense. Le même procès avait été reporté à deux reprises au mois d'août dernier, à la demande de la défense. L'affaire de Nachinachi Zoulikha-Chafika (connue comme étant Madame Maya), concerne aussi ses deux filles, ainsi que Abdelghani Zaalane et Mohamed Ghazi, poursuivis respectivement en qualité d'ex-walis d'Oran et de Chlef et l'ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel. Les griefs retenus contre les accusés sont notamment «blanchiment d'argent», «trafic d'influence», «octroi d'indus avantages», «dilapidation de deniers publics», «incitation d'agents publics pour l'octroi d'indus avantages» et «transfert illicite de devises vers l'étranger». Au début de la séance, Mohamed Ghazi a demandé au juge d'être mis en liberté provisoire pour des raisons de santé. Le juge a indiqué que le tribunal étudiera cette demande.

L'affaire Tahkout renvoyée au 21 octobre

Pour sa part, la cour d'Alger a reporté hier le procès en appel de Mahieddine Tahkout au 21 octobre 2020 en raison de l'absence d'un des accusés (Abdelghani Zaâlane). Le collectif de défense a boycotté l'audience. Mahieddine Tahkout a été condamné en première instance à une peine de 16 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 8.000.000 DA, pour des chefs d'accusation liés à la corruption, au blanchiment d'argent et à l'obtention d'indus privilèges.

D'anciens cadres et ministres, dont les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, sont également poursuivis dans la même affaire.