Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a chargé, avant-hier, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), d'ouvrir une enquête pour déterminer les causes de l'élévation anormale du niveau des eaux enregistrée dans certaines routes et trémies du pays. L'enquête intervient au lendemain des intempéries qui ont touché, dans la nuit du lundi au mardi, plusieurs wilayas du Centre et de l'Est, et les répercussions que l'on sait, notamment sur le trafic routier, en particulier, à Alger.

«Suite aux dégâts causés, mardi, par les pluies dans la capitale et dans d'autres villes, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a ordonné à la direction générale de la Sûreté nationale de diligenter, immédiatement, une enquête sur les causes ayant provoqué l'élévation anormale du niveau des eaux dans certaines routes et trémies», lit-on dans un communiqué de la présidence de la République, diffusé mardi. Dans la soirée de mardi, un autre communiqué, cette fois ci, de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) renseigne, un peu plus, sur l'objet précis auquel cette enquête doit s'intéresser plus particulièrement.

En effet, dans son communiqué, la cellule de communication de la DGSN affirme avoir déclenché une enquête sur les inondations des voies de circulation et «notamment celles des trémies» «Sur instructions de M. le président de la République, la direction générale de la Sûreté nationale a déclenché une enquête sur les inondations des voies de circulation et notamment celles des trémies, à la suite des pluies qui se sont abattues sur la capitale, durant la matinée de la journée du 8 septembre 2020, sachant que ces inondations ont grandement perturbé la circulation à Alger, circulation paralysée en nombreux endroits et notamment au niveau des trémies», précise le communiqué. Telle qu'elle a été présentée, cette enquête fait ainsi ressortir deux faits majeurs à prendre en considération. D'abord, qu'elle a été confiée à la DGSN et non à des services administratifs ou techniques, ce qui suggère outre le souci évident de neutralité, la suite «judiciaire» à laquelle pourrait déboucher l'enquête en question. Deuxième élément, celui mettant le focus sur les trémies, ce qui pourrait orienter l'attention sur de supposées malfaçons que ce type d'ouvrages d'art a déjà soulevé dans le passé dans plusieurs régions du pays.

Pour rappel, plusieurs quartiers d'Alger ont été submergés par les flots suite aux fortes précipitations enregistrées dans la nuit de lundi à mardi au centre et à l'est du pays. Les séquelles de ce «déluge» étaient encore manifestes le lendemain, avec des conséquences particulièrement néfastes sur le trafic automobile où plusieurs tunnels et axes routiers menant vers la capitale sont restés bloqués pour plusieurs heures à cause des inondations. A l'est du pays, dans la wilaya de Mila, les conséquences de ces dernières intempéries ont été encore plus dramatiques, avec le décès tragique, lundi soir, d'un enfant, emporté par les crues de l'Oued Oumchrak.