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Le docteur en économie Abdelhak Lamiri a affirmé, hier,
qu'il n'existe aucune stratégie de développement économique en Algérie.
S'exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, Lamiri dira que l'idée de mettre en place une économie
forte en Algérie remonte à une quarantaine d'années, malheureusement elle n'a
jamais vu le jour. «L'idée de relance de l'économie n'a jamais vu le jour», a
déclaré Abdelhak Lamiri qui
souligne que le pays vit un «choc terrible et multidimensionnel» à cause de la
crise sanitaire. L'Invité de la chaîne 3 estime que
dans le court terme se pose l'épineux problème du financement de l'économie
devant lui permettre de redémarrer. La seconde problématique qui est plus
importante, selon lui, c'est la question de l'efficacité et de l'émergence
d'une économie forte, capable de générer de la compétitivité et une croissance
forte. Sur le long terme, observe le docteur Lamiri,
les problèmes structurels du pays ne pourraient trouver de solution qu'à
travers de réformes structurelles profondes, telle que celle consistant en une
amélioration de la compétitivité, un facteur-clef de succès «que l'on n'a pas
ancré dans notre économie». Parmi ces facteurs, l'intervenant mentionne
notamment la promotion des ressources humaines et la promotion d'une économie
de la connaissance et d'une industrie du savoir, qui n'ont jamais fait l'objet
du moindre intérêt de la part des décideurs, estime-t-il. Lamiri
juge indispensable de passer par une organisation du fonctionnement de l'Etat
et de sa stratégie.
«Il faut s'interroger pourquoi des pays avancés planifient leur développement sur 40 années, alors que nous restons figés sur des problèmes marginaux de financement», a déclaré l'intervenant qui rappelle que l'Algérie a longtemps disposé de ressources financières importantes sans, pour autant, les utiliser pour construire une économie productrice de richesses et de développement. Pour que l'Algérie puisse prétendre au développement, le docteur Lamiri considère qu'il lui faut, au préalable, passer par une forte discipline, accouplée, ajoute-t-il, à une intégration des systèmes scientifiques, organisationnels et économiques efficaces. S'agissant du Comité scientifique créé récemment, l'expert déclare attendre qu'il soit épaulé par des dispositifs de communication et de spécialistes en sciences sociales, mais également complété par une restructuration des institutions de l'Etat, développant et pérennisant des savoir-faire. Faisant part de son optimisme quant à la résolution des problèmes auxquels est confronté le pays, le docteur Lamiri indique voir une possible solution à travers la création d'une institution pérenne «composée des meilleurs scientifiques» auxquels sera confiée la mission de concevoir un plan de relance en utilisant pour cela des alternatives au problème du financement. |
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