L'avenir
des championnats (Ligues 1 et 2) continue de susciter les commentaires les plus
controversés. Aujourd'hui, et quoiqu'on dise, il y a bel et bien un bras de fer
entre la FAF, les clubs et la LFP. Nombreux sont ceux qui se demandent si
Abdelkrim Medouar avait avisé le bureau fédéral pour
rencontrer les clubs professionnels ? D'autres se demandent sur les raisons qui
ont poussé le PAC à faire l'impasse sur la réunion de la LFP avec les clubs du
Centre ? Ceci dit, les sorties du président de la LFP à l'Ouest, à l'Est et au
Centre, ont été interprétées différemment. « Abdelkrim Medouar
a voulu avoir l'appui des clubs pour ne pas reprendre la compétition », dit-on
ici et là. En face, le président de l'instance fédérale veut, coûte que coûte,
reprendre la compétition, ne serait-ce que pour appliquer le projet du nouveau
système e compétition. Cette divergence de vue a donné lieu à des spéculations
et même à une «guerre froide» entre deux structures censées synchroniser leur
travail pour un meilleur développement du football algérien. Pour la FAF, la
décision de reprendre ou pas le championnat est du ressort exclusif des
autorités sanitaires. Cependant, on reste sceptique dans la mesure où les clubs
ont proposé l'arrêt du championnat et débattu leur situation financière, mais
sans pour autant proposer des solutions en cas d'arrêt de la compétition. Pour
la FAF, la décision la plus logique est de reprendre la compétition. A cet
effet, le bureau fédéral a décidé de mettre à la disposition des clubs 16
milliards 800 millions de centimes, émanant des dons de la FIFA pour aider les
clubs à subvenir aux besoins de l'application stricte du protocole sanitaire.
Mais cela sera-t-il suffisant ? Le hic, est que les présidents de clubs ne se
soucient que du problème de financement de leurs clubs et des subventions
étatiques, et sont soutenus d'une manière indirecte par le président de la LFP.
Selon notre source, Medouar a bel et bien l'intention
de se présenter aux élections de la FAF si Zetchi
maintient sa décision de ne pas briquer un deuxième mandat. Cette démarche
éclaire les intentions des uns et des autres. Pourtant, le football est basé
sur le travail collégial et la confiance. « J'ai eu de la chance de pouvoir
compter sur des hommes de confiance », a répondu Michel Hidalgo, le premier
entraîneur à avoir donné à la France sa première coupe d'Europe des nations
après ce sacre. Aujourd'hui, avec la pandémie du coronavirus, il était plus
sage et plus professionnel de se mettre autour d'une table pour débattre cette
situation exceptionnelle afin de prendre des mesures exceptionnelles.
Malheureusement chez nous, ce sont les calculs et les intérêts personnels qui
ont pris le dessus sur le développement du football et la prise en charge de la
jeunesse algérienne. Entre la nécessité de reprise et le refus des clubs,
personne n'a évoqué les risques de contamination et le danger qui en découlera.
Personne n'a osé poser la question du classement définitif et les clubs appelés
à représenter l'Algérie aux compétitions internationales en cas où l'arrêt
serait décrété. En somme, le problème est plus profond qu'on le pense et on
parle déjà d'un nouveau conflit Zetchi - Medouar qui se profile à l'horizon. Certains se demandent
même si les récentes affaires qui ont éclaboussé l'opinion sportive ne vont pas
déboucher encore sur d'autres révélations?