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USM Annaba: Des erreurs de casting à répétition

par M. Zeggai

L'USM Annaba semble bien partie pour végéter plus longtemps dans l'antichambre de l'élite. La raison ? Le club a été pris en otage par certains intérêts occultes peu avouables. Résultat ? L'USM Annaba a fini par décliner et ce, en dépit d'une infrastructure digne de ce nom et d'un potentiel humain intéressant. A Annaba, on a l'impression que certains dirigeants, notamment les anciens, ne sont là que pour s'ouvrir des canaux donnant accès aux structures locales sans se soucier de la sensibilité des milliers d'inconditionnels des «Tuniques Rouges».

Les décisions unilatérales des présidents qui se sont succédé à la tête de la formation annabie sont à l'origine de cette dégringolade. Une situation alarmante d'un club qui nous avait habitués à mieux. Cette année, c'est le même scénario des saisons précédentes qui se reproduit, une instabilité flagrante au niveau de l'équipe dirigeante avec la passivité, il faut le dire, des autorités locales qui se sont impliquées dans la gestion du club. Pour l'actuel exercice, l'USM Annaba, faute d'un programme bien défini, est en train de toucher le fond. Partie pour jouer les premiers rôles et retrouver sa place parmi l'élite, l'USMAn a, de nouveau, raté son objectif au grand désespoir de son merveilleux public. A sept journées de la fin du championnat et avec un match en retard face à l'ABS, les Bônois occupent la dixième place avec un retard considérable de sept points sur le quatrième, le RCR. Les Annabis ont entamé la compétition avec trois défaites consécutives, dont une à domicile face à l'OM, ce qui a débouché sur le départ prématuré de Liamine Bougherara, venu suppléer l'entraîneur Saïd Belaribi, poussé vers la porte de sortie avant le début même du championnat.

Au fait, sur quelles bases et quels critères a-t-on recruté Saïd Belaribi (ex-ASK) et Liamine Bougherara ? Cette instabilité technique a été préjudiciable aux dirigeants qui se sont tournés vers la piste du coach Kamel Mouassa. Ce dernier est parvenu à redresser la barre, mais le problème de la crise financière, du compte bloqué et des salaires impayés, ont fini par perturber la bonne marche de l'équipe qui a concédé la bagatelle de onze points à domicile pour ne ramener que sept de l'extérieur. Ajoutez à cela le recrutement qui, selon de nombreux observateurs, ne répondait pas aux critères définis pour un club comme l'USMAn, ni aux aspirations des responsables. Il est clair que l'on ne peut pas jouer une accession en Ligue 1 avec des éléments de divisions inférieures ou des «vétérans», visiblement incapables de supporter la pression de ce genre d'objectifs et de l'exigeant public annabi pour les uns, et le rythme de la compétition pour les autres. Une prise de conscience est à souhaiter et les autorités compétentes sont interpellées pour un contrôle financier. Est-il concevable qu'un club comme l'USMAn compte des dettes d'une dizaine de milliards de centimes pour se retrouver dans la seconde moitié du tableau ? Mais, pour les nostalgiques, la descente aux enfers de cette formation a débuté ave l'ère de Aïssa Menadi, qui a transformé l'USMAn en un véritable « Eldorado » du football national au lieu d'un investissement à long terme pour garantir l'avenir du club.