Le procureur général du tribunal de Milan, en Italie, a fait appel de l'acquittement du groupe de services énergétiques Saipem dans son procès pour corruption en Algérie et où est cité directement Farid Bejaoui.

L'affaire est donc loin de son épilogue, puisque le parquet de Milan a décidé de faire appel après le jugement par lequel Saipem et ses dirigeants ont été acquittés le 15 janvier dernier des accusations de pots-de-vin versés pour des contrats obtenus en Algérie. La Cour d'appel de Milan a relaxé Farid Nourredine Bedjaoui, Samyr Ouraïed et Omar Habour, accusés dans l'affaire dite Sonatrach. Les trois prévenus ont été acquittés après avoir été condamnés en première instance.

Selon l'agence Reuters, le procès en appel ne concerne pas les dirigeants de la maison-mère, ENI.

Son ancien PDG Paolo Scaroni ainsi que l'ancien directeur Antonio Vella, acquittés en première et en deuxième instance, seraient mis hors cause. Selon la même source, le procureur général a fait appel auprès de la chambre de cassation du jugement du 15 janvier par lequel Saipem et ses dirigeants ont été acquittés.

Le procès se base sur des soupçons de versement douteux de près de 198 millions d'euros de pots-de-vin en Algérie pour obtenir des contrats de 8 milliards d'euros au profit de Saipem. Un autre versement de 41 millions d'euros est au centre de la bataille judiciaire. Le montant aurait été payé pour obtenir l'autorisation d'ENI afin d'acquérir la société canadienne First Calgary Petroleums, titulaire des droits d'exploitation d'un champ gazier en Algérie à Menzel, et de prolonger la concession d'exploitation.