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Un ressac phénoménal s'avance lentement dans des pays aux
assises institutionnelles en apparence solides pour laisser la grande histoire
se répéter. L'embrasement du feu consumant actuellement les sociétés
virtuellement nanties et avancées rappelle les prémices des chutes des anciens
empires et renvoie aux différentes péripéties historiques. Le bouleversement
attendu aux Etats-Unis ne saurait se suffire de la seule mort d'un jeune Noir à
Minneapolis, tué par la police pour démontrer la mue profonde qui étrangle
depuis quelque temps la première puissance mondiale. D'autres nombreux repères
annoncent un bouleversement tel qu'ont connu différentes civilisations
anciennes. Les laves rampantes du changement sont de différentes natures, les
unes avançant en sourdine pour une perfusion profonde de la société, les autres
visibles signifiant l'absence du moindre esprit d'humanisme.
Comme ailleurs, une révolution historique s'opère à la racine et les étincelles sociales aussi gravissimes qu'elles soient, allant du racisme au laissé-pour-compte des peuples, ne sont qu'un avant-goût d'une décadence qui s'annonce. Les séismes multiformes avec leurs secousses en tout genre charriant les malaises sociaux et les dégradations économiques seraient annonciateurs de la fin d'une ère comme l'ont été tous les empires passés. Sans offrir de mauvais arguments à l'intégrisme et au racisme de tout bord, la nature humaine est en passe d'indiquer que le bout d'une étape historique est arrivé à son terme. Ce sont ces mauvais arguments qui attribuent aux extrémistes les raisons de leur panique face aux inévitables empreintes du temps. L'histoire a la manie des retournements et le rêve américain se transforme peu à peu en cauchemar. L'assassinat, qui ne dit pas son nom, du jeune George Floyd de Minneapolis ne serait sans doute que le constat bien lointain du terrifiant coronavirus, indiquant que la saga des puissances est arrivée à sa fin. |
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