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Blida et Alger: Deux procès de Hamel reportés

par R.N.

Deux procès impliquant, pour le premier l'ancien DGSN Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachedi, ancien chef de sûreté de la wilaya d'Alger, et l'ancien DGSN, des membres de sa famille et d'anciens responsables, pour le second, ont été reportés hier.

Ainsi e tribunal de Blida a décidé, dimanche, le report pour la 5ème fois consécutive, du procès d'Abdelghani Hamel, ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), et de Noureddine Berrachdi, ancien chef de Sûreté de la wilaya d'Alger, programmé pour aujourd'hui, au 25 juin prochain. Le juge près le tribunal de Blida a annoncé le report du procès au 25 juin prochain, dans le but d'assurer la présence des témoins, à l'audience, au même titre que les accusés, également absents.

Le 3 mai dernier, les deux accusés avaient refusé un jugement à distance, proposé par le juge, au titre des mesures visant à freiner la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19), en application de l'instruction du ministre de la Justice, dictée par la situation sanitaire traversée par le pays. Le juge de l'audience a, également, refusé la demande de liberté provisoire émise par le collectif de défense de Berrachdi. Les deux accusés, Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachdi, sont poursuivis pour «abus de fonction pour l'obtention d'indus privilèges à caractère professionnel en vue de la préservation du poste de Directeur générale de la Sûreté nationale (DGSN) ou d'un poste supérieur en vertu de l'article 33 de la loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption».

Pour sa part, la chambre pénale de la Cour d'Alger a décidé également hier de reporter au 28 juin prochain le procès en appel de l'ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, des membres de sa famille et nombre d'anciens responsables, les accusés ayant refusé la procédure du procès à distance mise en place dans le cadre des mesures préventives contre la Covid-19, a-t-on appris de sources judiciaires. M. Hamel et des membres de sa famille sont poursuivis pour plusieurs chefs d'accusation, dont «blanchiment d'argent», «enrichissement illicite», «trafic d'influence» et «obtention de fonciers par des moyens illégaux».

Le tribunal de Sidi M'hamed (Alger) avait prononcé le 1er avril dernier des peines de quinze (15) ans de prison ferme contre l'ancien DGSN et une amende de 8 millions DA, dix (10) ans de prison ferme et une amende de six (6) millions de DA contre son fils Amiar, huit (8) ans de prison ferme et une amende de 5 millions de DA pour son fils Chafik. Son fils Mourad a été condamné, quant à lui, à sept (7) ans de prison ferme et à une amende de 5 millions de DA.

Le même tribunal a condamné sa fille Chahinaz à trois (3) ans de prison ferme et à une amende de 5 millions de DA.

L'épouse de l'ancien DGSN, Annani Salima, a, quant à elle, écopé de deux (2) ans de prison ferme et d'une amende d'un million de DA. Le tribunal a également condamné dans la même affaire Abdelmalek Boudiaf, ancien wali d'Oran, à trois (3) ans de prison ferme et à une amende d'un million de DA. Le même verdict a été prononcé à l'encontre de l'ancien wali d'Oran, Abdelghani Zaalane.

L'ancien wali de Tlemcen, Bensebane Zoubir, a été condamné à trois (3) ans de prison ferme, l'ancien wali de Tipaza, Ghellaï Moussa, à cinq (5) ans de prison ferme et à une amende d'un million de DA et l'ex-directeur général de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), Mohamed Rehaimia, a trois (3) ans de prison ferme et à une amende de 500.000 de DA. Le tribunal a par ailleurs condamné les sociétés de la famille d'Abdelghani Hamel à une amende de 32 millions de DA avec la confiscation de tous les biens et biens meubles saisis.