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RC Relizane: Un parcours en deçà des prévisions

par M. Zeggai

Tous les indicateurs émanant de l'entourage du Rapid de Relizane laissent présager que la situation ne prête guère à l'optimisme compte tenu de l'écart avec les autres prétendants au podium et le reste du parcours qui s'annonce très difficile pour les «Lions de la Mina».

Ces derniers auront deux sorties consécutives chez la JSMS et le WAT, deux sérieux postulants à la montée en Ligue 1, et deux autres déplacements difficiles à négocier contre l'OMA et l'ABS qui luttent pour leur survie.

A domicile, le Rapid semble bien placé pour faire le plein lors des réceptions du MCEE, la JSMB et l'ASMO, trois équipes à la portée des Relizanais. La situation est inquiétante et le doute commence à envahir les supporters en raison des résultats peu convaincants enregistrés, notamment durant la phase retour. Sur 24 points possibles, les «Vert et Blanc» n'ont engrangé que neuf (deux victoires, trois nuls et trois défaites) lors des huit matches de la deuxième manche. Ajoutez à cela une fragilité à l'extérieur où le Rapid n'a obtenu que sept points.

Un bilan insuffisant qui risque d'hypothéquer ses chances dans la bataille pour l'un des quatre billets donnant accès à l'élite. Plusieurs raisons sont à l'origine de l'irrégularité des Relizanais. Le président Mohamed Hamri donne l'impression de ne pas retenir les leçons du passé et continue de faire confiance à des intermédiaires de joueurs qui ne se soucient guère de l'avenir du club, mais de leurs commissions seulement. Aussi, le premier responsable du Rapid a de tout temps intégré des personnes dans la gestion de l'équipe en l'absence d'un manager général qui répond aux critères exigés par ce poste. Mohamed Hamri, qui manque visiblement d'idées dans un domaine aussi vaste que le football, s'est perdu avec des entraîneurs aguerris et des joueurs d'expérience. Résultat ? La venue du coach Ighil Meziane s'est avérée une erreur. Sinon, comment a-t-il laissé tomber le RCR pour aller répondre aux sirènes de la JS Saoura en pleine saison ? L'intérim assuré par Wahib Bourzak a été également préjudiciable au club dans la mesure où le déclic n'a pas eu lieu. Les résultats enregistrés confirment cette thèse. Dans ce même contexte, il y a lieu de relever les multiples grèves des joueurs et les fausses démissions du président du Rapid, qui a annoncé son départ à plusieurs reprises avant de revenir à de meilleurs sentiments.

Ceci sans oublier d'évoquer le scénario de l'ex-président du MCO, Ahmed Belhadj (Baba), annoncé comme futur actionnaire de la SSPA Oussoud Mina. Mais il faut également souligner que le RCR a été victime de la négligence des autorités locales en cette période de crise financière. Car, il est clair que l'avenir du Rapid dépend de toutes les parties concernées, et le président Mohamed Hamri doit impérativement maintenir à distance les opportunistes et les pseudo-managers qui gravitent autour du club.

Le recrutement tous azimuts et les fréquents changements d'entraîneur n'assurent guère la pérennité du club et de son projet sportif. Le RCR a-t-il les moyens pour ce genre de politique de gestion ? Réponse à la fin du championnat.