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Blida: Confinement et précautions

par Tahar Mansour

Observer les règles de confinement, éviter de sortir sauf pour une raison majeure, laisser une distance de sécurité sanitaire entre vous et votre vis-à-vis, se laver les mains régulièrement,

mettre une bavette quand vous sortez, essuyer vos souliers avant de rentrer à la maison? toutes ces précautions sont faciles à mettre en œuvre pour peu que nous soyons conscients du danger.

La majorité des citoyens se conforment à ces recommandations et essaient de se prémunir de ce virus mortel et très contagieux. Mais, dernièrement, des idées sombres nous ont traversé l'esprit après avoir fait quelques achats, comme nous le faisons tous les jours d'ailleurs. Ceci est arrivé quand j'ai pris la monnaie des mains d'un vendeur de légumes, des mains crasseuses avec lesquelles il manipule sa marchandise qui, heureusement est lavée et cuite avant d'être consommée, mais entretemps, que se passe-t-il ? En effet, et ce n'est pas tellement la saleté qui rebute en ces temps incertains mais plutôt le risque d'attraper ce maudit ?Covid19' qui a réussi à chambouler la vie de toute la planète Terre ! Déjà la monnaie, puis le sachet en plastique et son contenu sont tous susceptibles de contenir le virus et donc de nous contaminer. Ensuite, ce sont trois autres marchands de fruits et légumes chez lesquels nous avons acheté des victuailles, et le même constat est fait : n'y a-t-il pas quelqu'un d'entre ces quatre qui a été contaminé par un client qui lui a remis de l'argent, et la marchandise qu'il a ramenée des marchés de gros et qui est passée par plusieurs mains avant d'atterrir dans le couffin du consommateur, est-elle demeurée saine ? Les questions se bousculent et n'ont pas de réponses, ou bien en ont qui font peur, car c'est vraiment l'inconnue majeure. Après ces achats, nous nous dirigeons vers l'épicier et là aussi, échange de pièces de monnaie ou de billets, de sachets en plastique et de produits qui ont déjà été touchés par d'autres personnes, et personne ne sait si l'une d'entre elles n'y a pas déposé de virus, à son insu bien sûr. La visite chez le boulanger augmente encore plus nos craintes quand nous remarquons que rares sont les employés, au niveau de la préparation ou de la vente, qui portent une bavette et des gants, et puis les gants sont vites contaminés si jamais un virus se promenait par là. Quand nous rentrons à la maison, le problème devient épineux car il faut s'essuyer les chaussures, les enlever, déposer les sachets en plastique pour se laver les mains. Les choses se corsent quand il y a des enfants qui attendent le père et qui mettent la main directement au sachet de plastique ou à tous les produits qu'il a rapportés. Mêmes les femmes, comment faire pour qu'elles ne touchent pas aux sachets en plastique pour retirer ce qu'il y a dedans, et ces produits, sont-ils sans danger ? Puis nous nous rappelons que nous faisons cela depuis l'apparition du virus, certaines familles sont contaminées, d'autres non ou bien le virus n'arrive pas à apparaître (porteurs sains) et constatons que cela peut arriver à n'importe qui par la volonté de Dieu. Mais il y a lieu de continuer à prendre toutes les précautions nécessaires en essayant d'éviter au maximum de se faire infecter.

Des nouvelles réconfortantes

Au milieu de cette angoisse et cette peur de l'inconnu que nous vivons dans notre chair et avec nos proches, le ciel sanitaire algérien commence quand même à montrer quelques éclaircies déjà avec le nombre de cas confirmés qui demeure stable depuis plusieurs jours, et cela a été confirmé par le ministre de la Santé qui a annoncé une stabilité dans les contaminations qui dure depuis plusieurs jours. Les décès sont aussi moins nombreux avec, en parallèle, de plus en plus des guérisons, même si le danger demeure entier et qu'il ne faut, surtout pas, baisser la garde.

De son côté, le président de la République a annoncé que la situation est maîtrisée et cela apporte, quand même, un certain réconfort au sein de la population qui n'en peut plus de cette situation qui a mis à mal, aussi bien leur santé que celle leurs poches. D'ailleurs, avec ?seulement' deux décès et 15 nouveaux cas enregistrés le 14 avril courant, la wilaya de Blida connaît une accalmie qui augure de belles perspectives dans la lutte contre le ?Covid19'.