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Cours à distance en période de confinement: Un plus selon les syndicats mais...

par M. Aziza

  Pour la majorité des syndicats du secteur, le «plan d'urgence» annoncé par le ministère de l'Education nationale, en coordination avec le ministère de la Communication, pour faire face à la suspension des cours au profit des élèves concernés par les examens de 5e AP, BEM et bac, et ce durant la période allant du 5 au 19 avril 2020, est une «bonne chose». Pour Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement, cette option est «un plus» ou un palliatif si nécessaire pour assurer la continuité pédagogique, mais, dit-il, «ça ne peut en aucun cas remplacer l'enseignant». Il a précisé que le chef de cabinet du ministère de l'Education a saisi le syndicat, il y a trois jours, sur la question de l'enseignement à distance et pour le moment «nous avons émis des propositions en préconisant des résumés des cours succincts d'une page contenant le maximum d?informations au lieu de quatre pages, avec des méthodes moins ennuyeuses», dit-il. «Une façon de préparer les élèves avant le retour en classe. Cela facilitera aux élèves et aux enseignants de rattraper le temps et les cours perdus». Il a rappelé que les enseignants avaient déjà procédé à l'élaboration des résumés succincts pour compenser les heures de cours perdues, suites aux grèves déclenchées auparavant, notamment celles qui ont duré dans le temps. Pour sa part, le chargé de communication de l'UNPEF, Abdelouahab Lamri Zegar, a affirmé que son syndicat est pour le principe d'assurer la continuité pédagogique par le biais des chaînes de télévision et par le support numérique, mais «on est contre l'idée d'organiser des examens sur la base de l'enseignement à distance». Il s'est dit pour le principe, en soulignant au même titre que l'ensemble des syndicalistes du secteur que l'enseignement à distance ne peut pas remplacer l'enseignant. Car, dit-il, «il y a une différence entre l'acquisition des connaissances et l'apprentissage». Il a précisé que «c'est un plus qui va aider les enseignants et les élèves à rattraper le retard, et ça va certainement permettre à l'élève d'avoir déjà une idée, que ce soit pour la reprise des cours ou pas, avoir un certain nombre d'acquis pour passer au niveau supérieur». Kamel Grine, représentant de la coordination nationale de la wilaya du centre des enseignants du primaire, a affirmé que ce plan d'urgence est une «nécessité absolue» en précisant qu'on est même en retard comparativement à nos voisins en matière d'enseignement à distance. Il s'est dit pour cette solution mais tout en évitant les cours purement académiques, notamment pour les élèves du primaire. Il a précisé que certains enseignants, à titre personnel, tentent tant bien que mal d'assurer la continuité pédagogique auprès de leurs élèves confinés à la maison en ligne. «Je propose déjà à mes élèves des dictées et des calculs interactifs avec déjà 34 de mes élèves sur Whatsapp». Et de préciser que «j'ai proposé mes services aux enfants qui ont des difficultés, au début, après, je me suis retrouvé avec un nombre important de mes élèves».