Se dirige-t-on
vers un nouveau «réordonnancement» de la carte du
monde avec de nouveaux acteurs géostratégiques, à la suite des dégâts provoqués
par le virus Corona ? La question reste ouverte. Néanmoins, lorsqu'on constate
l'étendue de la pandémie aux Etats-Unis (le détenteur du plus grand nombre des
contaminés dans la planète) et les récentes déclarations de Donald Trump, qui prévoit d'énormes pertes humaines dans son pays,
au cours des semaines qui viennent, on se rend compte que quelque chose va mal
chez le chef de file de l'Empire libéral! Mais est-ce
le début d'une longue déroute ou n'est-ce là qu'une chute temporaire, à la
manière de celle du Gavroche des ?Misérables' de Victor Hugo, qui « ne se
laisse tomber par terre que pour mieux se redresser ? » Rien n'est moins
rassurant dans un climat pareil où l'économie, le moteur n°1 du libéralisme,
est presque à l'arrêt et personne ne sait jusqu'à quand ! La facture « salée »
à payer par le Trésor américain risquera, sans doute, de ramener la croissance
économique à des niveaux très bas, jamais enregistrés jusque-là, même si Trump aura injecté, dans le cadre d'un plan de sauvetage
inédit, 2 billions de dollars dans la machine économique américaine ! L'autre
point noir pour ce dernier, c'est la perspective « bouchée » pour sa
réélection, à la fin de l'année en cours. Puis, aussi, l'Europe où ses alliés
stratégiques (La France, l'Italie, l'Espagne, la Grande-Bretagne, etc.)
pataugent dans la boue. L'inquiétude monte d'un cran chez l'Oncle Sam car la
Chine rouvre, selon les dernières infos et à la surprise générale, le district
de Wuhan, le foyer de la pandémie, après trois mois de confinement. Grand
dragon asiatique qui s'endort, l'empire du milieu étonne, non seulement par ses
grandes capacités à gérer les crises, mais aussi sur le volet économique. En
concurrence directe avec les USA, depuis des décennies, celui-ci a conquis des
marchés en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique, en Europe et partout ailleurs,
avec un PIB avoisinant 9.800 milliards de dollars et un grand potentiel
d'investissements (près de 100 milliards de dollars déboursés pour 1.406
investissements directs dans 120 pays conquis). « Le péril jaune », comme le
nomment bien les éditorialistes de Wall Street, n'est-il pas en train de
rebattre les cartes et les calculs des Américains ? Puis, les Chinois
pourraient-ils bien, comme le prédisent certains analystes, créer, sous peu,
avec les pays émergents du Brics, la surprise et
inverser les rôles dans le monde? Wait
and see !