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Chlef: Des mesures pour le désenvasement des barrages

par Abbad Miloud

La salle des délibérations de la wilaya a abrité, en fin de semaine, une journée d'information relative à la situation des ressources en eau au niveau de la wilaya. Elle a regroupé deux directeurs centraux du ministère, six directeurs généraux (AGIRE, ONID, ANRH, ANBT, ADE et ONA) avec la participation des directeurs locaux concernés (DRE), ONA, ADE, etc.).

L'ouverture officielle de la journée a été faite par le wali qui a souligné dans une brève allocution, que plusieurs projets, aussi bien pour l'alimentation des citoyens que l'irrigation ont été inscrits à l'actif de la wilaya de Chlef. Il a déploré que certains projets soient toujours en cours de réalisation bien que le délai a largement expiré et que d'autres n'ont pas connu un démarrage effectif. Des dispositions ont été prises, d'autres le seront dans les prochains jours pour les achever d'une manière progressive afin que les citoyens concernés puissent bénéficier du précieux liquide.

Le nouveau directeur des ressources en eau a reconnu que des montants colossaux ont été dépensés mais les insuffisances demeurent toujours. Il a parlé, entre autres, des 19 opérations concernant l'alimentation en eau potable au niveau de plusieurs communes pour un montant de 100 milliards de centimes et les cinq stations d'épuration des eaux usées (STEPE).

Lors des débats, un journaliste a posé le problème de la STEPE de Chlef qui est opérationnel depuis le mois de mars 2006. Elle devrait irriguer environ 1500 hectares par les eaux épurées après les résultats de l'étude qui devraient permettre de déterminer le mode d'irrigation, la nature des culture à pratiquer et les ouvrages à réaliser (stations de pompage, bassins de stabilisation, etc). Après 14 ans, les résultats de l'étude n'ont pas vu le jour. Le directeur général a précisé que l'étude est en cours au niveau du ministère?».

Le même journaliste a porté à la connaissance des responsables concernés que pour quatre autres STEPE, en l'occurrence celles de Boukader, Oued Fodda, Chettia et Ténès, les études ont été achevées en 2007 et pour Oued Fodda en 2008, et que les quatre ont été proposées à la réalisation dans le plan quinquennal 2015-2019, il lui a été répondu que toutes les dispositions ont été prises pour qu'elles connaissent un démarrage effectif des travaux incessamment.

L'autre problème est l'envasement des deux barrages, en l'occurrence, Oued Fodda et Sidi Yacoub. Le taux d'envasement pour celui de Oued Fodda a atteint un seuil critique (45% en 2003). Des promesses ont été faites en 2011, pour solutionner le problème. Le précédent wali avait interpellé le DRE pour mettre fin à cette menace qui affecte le potentiel du barrage même s'il faut procéder par désenvasement partiel. Après huit ans, le barrage de Oued Fodda est toujours envasé. Il en est de même pour celui de Sidi Yacoub. Le directeur général concerné a affirmé que «les deux barrages seront inscrits pour l'exercice 2021».

D'autres problèmes ont été posés parmi lesquels l'alimentation en eau potable de certaines agglomérations, l'alimentation générale de la dotation journalière en eau potable des quartiers, le déficit en retenues collinaires et leur envasement et la panne de la station de dessalement monobloc d'une capacité 500m³/jour de la ville de Béni-Haoua qui est toujours en panne malgré les promesses faites.

Il est à signaler qu'une commission d'enquête du ministère est à pied d'œuvre depuis mercredi pour apporter toute la lumière sur la gestion de l'eau à la wilaya de Chlef.