Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Affaires de montage automobile et financement occulte de la campagne de Bouteflika: Les plaidoiries de la défense se poursuivent

par R. N.

  La première chambre pénale près la Cour d'Alger a repris, lundi, l'audience au septième jour du procès en appel des accusés impliqués dans les deux affaires relatives au montage automobile et au financement occulte de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril 2019. L'audience a débuté, après une heure de retard, en raison de la comparution d'un nombre d'accusés devant le procureur de la République au tribunal de Sidi M'hamed, dans le cadre d'une instruction ouverte dans d'autres affaires de corruption, a-t-on appris auprès du collectif de défense des accusés. Le collectif de défense de l'homme d'affaires, Mazouz Ahmed a entamé sa plaidoirie en faveur de son mandant, en récusant les accusations retenues contre lui pour lesquelles il a été condamné à sept ans de prison ferme assortis d'une amende, à savoir: blanchiment d'argent, influence des agents de l'Etat et financement occulte de la campagne électorale.

La Cour avait entendu, dimanche, les plaidoiries de la défense, en l'occurrence, les avocats d'un nombre d'accusés, dont le Président directeur général (P-dg) de la Banque nationale d'Algérie (BNA), Achour Aboud, d'anciens cadres du ministère de l'Industrie et des Mines, Hassiba Mokraoui, Tera Amine, Abdelkrim Mustapha, le Directeur de la promotion de l'investissement au même ministère, Agadir Omar et l'homme d'affaires Hassan Larbaoui, ainsi que la défense de l'accusé Fares Sellal, plaidant tous la relaxe pour leurs mandants.

Le Procureur général près la Cour d'Alger avait requis, jeudi dernier, des peines de 20 ans de prison ferme à l'encontre des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et de 15 ans de prison ferme à l'encontre des deux ministres de l'Industrie, Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda, outre une peine de 10 ans de prison ferme à l'encontre des anciens ministres, Abdelghani Zaalane et Nouria Yamina Zerhouni et des hommes d'affaires Mohamed Bairi, Ahmed Maazouz, Ali Haddad et Hadj Malik Said. Une peine de huit (8) ans de prison ferme a été également requise à l'encontre Aboud Achour (ancien directeur de la BNA), et des hommes d'affaires Hassane Larbaoui et Farès Sellal, fils de l'ancien Premier ministre, et d'anciens cadres au ministère de l'Industrie, Hassiba Mokraoui et Tira Amine.

Le Procureur général a requis cinq (5) ans de prison à l'encontre de Chaid Hamoud, trésorier de la campagne électorale de l'ancien Président Bouteflika, et trois (3) ans pour les frères Semmai.

Il s'agit également d'amendes allant de 1 à 3 millions de dinars avec confiscation de tous leurs biens. Pour rappel, ce procès intervient suite à l'appel interjeté par le Parquet et le collectif de défense contre le verdict prononcé, le 10 décembre 2019, par le Tribunal de Sidi M'hamed, condamnant, notamment, l'ancien ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb à une peine de 20 ans de prison ferme assortie d'une amende avec émission d'un mandat d'arrêt international et l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia à une peine de 15 ans de prison ferme avec confiscation de tous ses biens. L'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal a écopé d'une peine de 12 ans de prison ferme et les anciens ministres de l'Industrie Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda d'une peine de 10 ans de prison ferme. Ont été condamnés également l'ancienne ministre Nouria Yamina Zerhouni à une peine de 5 ans de prison ferme, les hommes d'affaires Ahmed Mazouz à une peine de 7 ans de prison ferme avec confiscation des fonds saisis, Hassan Larbaoui à une peine de 6 ans de prison ferme avec confiscation des fonds saisis, et Mohamed Bairi à une peine de 3 ans de prison ferme. Le fils de l'ancien Premier ministre, Fares Sellal a été condamné, quant à lui, à une peine de 3 ans de prison ferme.