Des étudiants ont marché dans les rues d'Alger et à travers plusieurs wilayas du pays, en ce 54ème mardi de protestation consécutif. « Ni État militaire, ni État islamique, ni laïque, un Etat de droit », lit-on sur une pancarte brandie par un manifestant d'un certain âge, à Alger.

Des manifestants, à Alger, ont brandi le portrait de Karim Tabou, dont le procès est programmé pour aujourd'hui, 4 mars selon le Comité national de libération des détenus (CNLD). Ils ont exigé la libération de Tabou et de l'ensemble des détenus du ?Hirak'. Des slogans et des pancartes hostiles au pouvoir et favorables à l'application des articles 07et 08 ont été scandés et brandis par les manifestants, tout au long du parcours de la marche. Pour les manifestants rien n'a changé après la destitution de Abdelaziz Bouteflika «C'est pareil : Hadj Moussa, Moussa El Hadj», lit-on sur une pancarte. Certains scandaient « l'Algérie libre et démocratique » et « Justice indépendante, presse libre».

Les policiers anti-émeute, ont dispersé les étudiants à la fin de la marche vers 13h30. Un jeune homme a été interpellé après avoir refusé de quitter les lieux, une fois l'ordre de dispersion a été donné par les services de la police. Et ce, sous les slogans scandés par les manifestants « silmiya, simliya ».