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52e vendredi de contestation: La mobilisation continue

par M. Aziza

A une semaine de l'anniversaire de la grande mobilisation populaire du 22 février 2019, contre le système, des citoyens de différentes catégories ont occupé encore une fois, les grandes artères et les espaces publics à travers plusieurs wilayas du pays.

Les revendications du Hirak demeurent constantes une année après, «Etat civil et non militaire», «Séparation entre les pouvoirs», «Presse libre et justice indépendante», «Edification d'un Etat de droit».

A Alger, les manifestants ont exprimé en ce 52e vendredi consécutif de manifestation, leur soutien à Sid Ahmed Belhadi, le procureur général du tribunal de Sidi M'hamed, qui avait requis l'acquittement pour une vingtaine de manifestants arrêtés lors d'une manifestation du vendredi. Des protestataires ont appelé les acteurs du Hirak à le soutenir car, selon certaines sources, le procureur Ahmed Belhadi aurait été convoqué par l'Inspection générale du ministère de la Justice, suite à sa plaidoirie en faveur d'une justice indépendante. Certaines sources évoquent même sa mutation à Guemmar, dans le sud du pays.

Des manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles l'on pouvait lire «Sid Ahmed Belhadi, la fierté de la justice», «Le peuple se souviendra des héros» ou «La balance de Sidi M'hamed s'est détraquée, le glaive s'est abîmé, le ministère a paniqué, l'inspection a perdu la raison (...). Au risque d'avoir une épidémie libératrice, on vaccine en urgence dans les tribunaux contre la contagion hiracovirus. Ils sont des centaines à vouloir mettre ce malade en quarantaine». Ou encore «Journalistes et juges, choisissez la droiture ou la démission».

Les manifestants ont également revendiqué «Indépendance, intégrité et éthique dans la justice» «Libération de tous les détenus d'opinion» «Ouverture des médias au grand public, en arrêtant la propagande».

Ainsi que «Le placement du FLN dans le musée, les autres partis de l'alliance rendent les biens au peuple et disparaissent des radars».

Des petites escarmouches ont eu lieu, au niveau de la place Audin, au moment où la .police a tenté de saisir l'emblème amazigh à un manifestant et tenté de l'interpeller, mais les éléments des services de sécurité ont été repoussés par les manifestants qui scandaient «Silmiya, Silmiya» ainsi que «Pouvoir assassin».

A noter que la programmation du grand derby USMA-MCA le 22 février, jour de l'anniversaire du Hirak, n'était pas du goût des manifestants qui ont scandé «Il n'y aura ni USMA ni MCA, le derby se jouera à El Mouradia».

Les manifestants ont aussi appelé la libération des détenus d'opinion et des détenus politiques, notamment Fodil Boumala et Karim Tabou.