La mission du président de la République ne sera pas de tout repos, a fait savoir hier Abdelhak Lamiri, docteur en économie. «Il va être extrêmement compliqué pour le nouveau chef de l'Etat de réorganiser les affaires de l'Etat, face à une économie déboussolée et des problèmes politiques qu'il faut régler», a déclaré Abdelhak Lamiri, qui s'exprimait sur les ondes de la radio Chaîne 3.

M. Lamiri dira qu'il reste au nouveau chef de l'Etat à prouver «sur le terrain» que son programme est en train d'être appliqué, en s'attachant à régler les questions politiques et économiques, ce qui, dit-il, faciliterait l'établissement du dialogue et la réalisation d'un consensus, soulignant au passage que les revendications du peuple ne diffèrent pas trop du programme de Tebboune.

L'invité de la Chaîne 3 conseille au nouveau président de la République de se pencher en priorité sur la question de l'emploi, tributaire, rappelle-t-il, de la création d'entreprises, mais aussi de celle du logement, de la santé ou bien encore de l'éducation.

Pour réunir les facteurs-clés de réussite d'un tel programme, l'intervenant insiste sur le préalable d'une bonne organisation de l'Etat, dont il rappelle un «émiettement» des structures.

Abdelhak Lamiri estime que le fonctionnement de l'économie, de l'administration, des institutions, des universités encore des hôpitaux doit être revu totalement. Pour ce qui est de la composition du nouveau gouvernement, Lamiri y voit une «légère amélioration», compte tenu des ressources humaines et des compétences mais aussi le savoir-faire que recèle le nouvel exécutif.

M. Lamiri soutient toutefois que le programme confié au gouvernement a des «ambitions très limitées», citant au passage l'absence de «stratégies ambitieuses».