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Pour le 44e vendredi consécutif: La protestation continue

par M. Aziza

Au lendemain de la cérémonie d'investiture du président élu Abdelmadjid Tebboune, les manifestants ont investi, hier, les espaces publics pour exiger, encore une fois, le départ des résidus du système et la libération des détenus d'opinion. Dénonçant vivement toutes les formes de répression dont les arrestations abusives. En dépit des promesses et engagements annoncés par le nouveau locataire du Palais d'El Mouradia, les manifestants maintiennent la pression en ce 44e vendredi consécutif pour exiger un réel changement dans la sphère politique, économique et sociale du pays. Des manifestations ont été enregistrées à travers plusieurs wilayas du pays, entre autres, à Oran, Béjaïa, Tizi Ouzou, Blida, Sétif et Bouira ainsi que dans d'autres grandes villes du pays. Les manifestants à Alger ont commencé à se regrouper dans la matinée en nombre réduit à la place Audin et à la rue Didouche Mourad mais juste après la prière du vendredi. La foule a gagné en ampleur occupant les grandes artères d'Alger, sous l'œil vigilant des services de sécurité. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au nouveau président de la République, Abdelmadjid Tebboune. «Ni dialogue ni négociation avec un président illégitime», scandaient des manifestants en guise de rejet du «dialogue» prôné par le président fraîchement élu. Les hirakistes ont ainsi exigé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d'opinion et politiques : «Libérez les détenus du hirak et on parlera après de dialogue» ou «Libérez les détenus, ils n'ont pas vendu de la cocaïne». Les hirakistes se disent déterminés à poursuivre la contestation et la mobilisation jusqu'au changement espéré. «Un Etat de droit au vrai sens du mot». Notre but est d'«asseoir un Etat de droit avec une armée républicaine sous autorité civile», pouvait-on lire sur une pancarte. Un manifestant brandissait une pancarte sur laquelle il était écrit : «On ne sait pas si cette élection imposée est la fin d'un rêve ou un début d'un cauchemar» ?