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![]() ![]() ![]() Cour suprême et Tribunal de Sidi M'hamed: Défilé d'anciens hauts responsables devant la justice
par Houari Barti ![]() Mise en branle depuis quelques
semaines déjà dans le cadre d'affaires liées à de prétendues malversations et
de corruption impliquant des personnalités au sommet de l'Etat, la machine
judiciaire vient de passer, au cours des dernières 48 heures, à la vitesse
supérieure. Le ballet des auditions judiciaires s'est encore poursuivi, hier,
de manière encore plus intense au Tribunal de Sidi M'hammed
et de la Cour suprême, confirmant l'annonce faite, il y a déjà une semaine que
les enquêtes anticorruption allaient s'accélérer.
C'est dans ce contexte que les deux anciens ministres de la Solidarité nationale, MM. Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat, ont été auditionnés, hier, par le conseiller magistrat instructeur près le parquet de la Cour suprême, pour répondre à des charges de « dilapidation de l'argent public », « conclusion de marchés contraires à la législation et à la réglementation », « abus de fonction » et « faux en écriture publique ». Aussi, l'ancien directeur de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, ainsi que trois de ses fils et sa fille, sont passés une nouvelle fois, hier, devant le juge d'instruction de la chambre n°5 près le Tribunal de Sidi M'hamed, à Alger. Une nouvelle audition qui intervient à la lumière de nouveaux éléments d'enquête, suite aux auditions auxquelles ont été soumis, la veille, à la Cours suprême, d'anciens walis impliqués dans ce dossier portant sur des faits à caractère pénal dans des affaires de « détournements de foncier » et « d'enrichissement illicite » entre autres. De son côté, l'ancien secrétaire général du Front de Libération National (FLN), Mohamed Djemaî, a également été entendu, hier, par le juge d'instruction de la chambre n°12 du Tribunal de Sidi M'hamed pour répondre des griefs de « complicité de destruction de documents officielles » et « menace » ainsi que d'autres affaires portant sur des allégations de malversation. Pour rappel, ces auditions marathoniennes ont été entamées dimanche, à la Cours suprême avec la comparution de l'ex-wali d'Oran, Mouloud Cherifi, devant le conseiller magistrat instructeur. Mouloud Cherifi, qui avait aussi occupé le poste de wali de Bouira et celui de chef de cabinet à la wilaya de Boumerdès, a été entendu sur des faits à caractère pénal. Il a été laissé libre. Dans la même journée de dimanche, l'ancien ministre des Transports, Amar Tou, s'est également présenté devant le parquet près la Cour suprême. Amar Tou a été placé, le 16 juin dernier, sous contrôle judiciaire par le conseiller magistrat instructeur près la Cour suprême pour une affaire liée à la dilapidation des deniers publics, d'abus de fonction et d'octroi d'indus privilèges. Sont poursuivis dans cette affaire, l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, ainsi que l'ancien ministre des Travaux publics et du Commerce, Amara Benyounes, placés tous deux sous mandat de dépôt, alors que l'ex-ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, et l'ancien ministre des Finances, Karim Djoudi, ont été placés sous contrôle judiciaire. Tout au long de la semaine en cours, d'anciens ministres et ex-hauts responsables devront être entendus par le parquet près la Cour suprême et le parquet près le tribunal de Sidi M'hamed, dans le cadre de l'instruction de fond, notamment dans des affaires de dilapidation de deniers publics et corruption. |
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