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Pôles urbains et nouvelles cités: Un nouveau programme pour la réalisation de marchés de proximité
par J. Boukraa
Un nouveau programme de création
de marchés parisiens sera lancé à travers les communes d'Oran et en particulier
les nouveaux pôles urbains, comme Oued Tlélat, et les
agglomérations qui ont connu des opérations de relogement. Le responsable du
service d'observation du marché auprès de la direction de Commerce, qui s'est
exprimé sur les ondes de la radio locale, a indiqué que ses services œuvrent
pour régulariser quelques sites de vente de fruits et légumes implantés
illicitement au niveau de quelques agglomérations. Les services communaux sont
appelés encadrer ces marchés et délivrer des autorisations au profit des
vendeurs informels. Cette opération va permettre aux habitants des nouvelles
cités de faire leurs emplettes sur place et éviter les déplacements
contraignants. Selon les dernières estimations, pas moins de 6.000 commerçants
exercent illicitement à Oran. La wilaya compte actuellement 63 marchés couverts
et 37 marchés parisiens. Un grand plan d'organisation des marchés et de lutte
contre l'informel, a été lancé depuis 2010. Dans ce cadre, la wilaya d'Oran a
bénéficié de la réalisation de plusieurs marchés de proximité (marchés
parisiens). Toutefois, quelques marchés achevés n'ont toujours pas été
exploités. Ce sont des sommes faramineuses qui ont été dépensées pour ces
marchés couverts, désertés finalement par des commerçants qui ont préféré
plutôt le commerce informel, devenu de plus en plus florissant. Le commerce
informel, de quelque nature que ce soit, ne semble pas aller vers l'éradication
que souhaitaient les pouvoirs publics dans leurs diverses actions pour endiguer
le phénomène. L'aménagement et la réhabilitation des marchés couverts n'incitent
pas les commerçants informels à se mettre en règle avec la loi, ils
pousseraient plutôt les opérateurs légaux à se mettre hors la loi pour aller
gonfler les rangs, déjà très imposants, du marché noir. Ce qui est valable pour
les fruits et légumes est aussi valable pour tous les autres secteurs
d'activité où les commerçants informels mènent la vie dure aux opérateurs
légitimes restants. Les différents services de lutte contre l'informel qui
pullulent auront beau multiplier les opérations de saisie, le marché noir
demeure très profondément ancré dans nos mœurs et continuera de miner notre
économie pendant de longues années encore.
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