La proximité des événements n'a jamais été aussi importante que pendant ces temps présents, et les secousses sociales qui corrodent des pays si lointains et si proches en même temps indiquent que la terre semble très fâchée de continuer à porter sur son dos l'humanité démultipliée.

Tout se lie pour justifier cette fâcherie contraignant la nature comme l'homme à reproduire sans cesse leurs vomissements particuliers. La mal-vie n'est plus un phénomène conjoncturel, et cette crise mondiale si décriée est bien inscrite dans la permanence. Nul ni quiconque n'arrivera à la circonscrire, et l'espèce humaine, faute de recette miracle, n'aura plus que le loisir de tempêter dans la rue. Le colmatage et le rabibochage des trouées économiques et sociales s'imposent comme seul remède à une nouvelle misère humaine jusqu'ici inconnue.

Il faut bien observer ce qui se passe en France aujourd'hui, jour de grève nationale, pour se rendre compte qu'il ne s'agit pas seulement d'un mouvement de colère généralisé, ni d'une prise de bec entre une population et ses dirigeants. Mais il est bien question d'une preuve de l'incapacité d'un peuple supposé nanti qui n'a plus de réponses à l'exigence de vivre autrement. Peut-être qu'elles se nicheraient dans la phénoménale débrouillardise que l'ensemble du monde actif français a tenté de mettre en place pour que le coup de grâce ne soit pas absolu. Car le pire est encore à venir, et il ne concerne pas seulement ce pays. D'aucuns ont trouvé des parades simplistes qui ne dureront qu'un temps en optant pour des intégrismes à plusieurs facettes. Le danger serait que l'histoire se répète en imposant un nouvel illuminé avec comme programme un sempiternel holocauste.

Le désarroi s'étale et se généralise et la colère aura tendance à retourner les hommes contre eux-mêmes. Des alertes significatives sont observées ici et là, partout à travers le monde.

On se demande d'ores et déjà comment affronter les robots qui, dans la discrétion, à pas décidés, avancent.