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Le représentant de Mihoubi à Oran: «S'il n'y a pas des élections, nous irons droit au mur»

par Mokhtaria Bensaâd

Lancée le 17 novembre, la campagne électorale suit son cours à Oran dans un climat de contestation. Les représentants des candidats ont eu du pain sur la planche durant cette première semaine de campagne pour convaincre la population sur l'importance de ce scrutin pour élire le président de la République. Pour le bureau du RND à Oran, les préparations sont en cours pour le meeting du candidat du parti, Azzedine Mihoubi, prévu le 25 novembre prochain à la salle omnisports de Bir El Djir. Mais avant ce rendez-vous, les membres du bureau et à leur tête M. Nabil Louhibi ont déjà commencé un travail de proximité dans les 26 commune d'Oran dans le but, nous dira M. Louhibi, qui a animé une conférence de presse vendredi à l'hôtel Jasmin, de convaincre la population de l'importance de voter et aussi de faire connaître le parcours professionnel et politique ainsi que le programme du candidat du RND.

«Le pays traverse une période extrêmement sensible et difficile et le citoyen doit être conscient de la complexité de la situation et comprendre que s'il n'y a pas des élections, nous irons droit au mur. Nous devons dans ce cas faire face à un vide constitutionnel», a souligné le représentant du RND. Pour ce parti, la contestation d'une partie de la population qui n'est pas favorable au vote est une réalité qu'on ne peut pas ignorer, mais, ajoute-t-il, «le hirak n'a pas proposé de solutions, ni de candidat, ni de projet de substitution qui soit conforme au cadre constitutionnel». Un argument qui semble motiver le parti à présenter leur candidat et essayer de convaincre la population de son programme des présidentielles qu'il compte mettre en œuvre une fois élu. Avec le slogan «je m'engage», le candidat du RND a élaboré un programme portant 15 engagements en donnant la priorité à la confiance entre le gouvernant et le gouverné, une planification bien étudiée dans tous les secteurs d'activités, la rationalisation des dépenses et la gouvernance numérique.

Interrogé sur le financement de la campagne électorale, le représentant du RND assure que «des instructions ont été données aux membres du parti pour bannir toutes les actions au sein des hôtels 5 étoiles. Le programme de la campagne est axé essentiellement sur le travail de proximité et la communication pour ainsi limiter les dépenses. Notre campagne est financée par des dons et des sponsors qui sont militants du parti. Nous n'acceptons pas de l'argent sale». A propos des dépassements constatés lors de cette campagne, le même interlocuteur souligne que «jusqu'à présent, nous n'avons relevé aucun dépassement à la commission de surveillance des élections».