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Football dans la wilaya de Mascara: La mort lente des clubs

par M. Zeggai

  «Quand la médiocrité règne, l'incompétence est une règle, la duperie une culture ». Ce proverbe sied bien à ce qui se trame dans le football à Mascara. Et là, comme on a coutume de le dire, le talent n'est pas à sa place au milieu de gens médiocres. C'est le cas du sport-roi à Mascara et dans sa région, qui a perdu sa crédibilité au point de tomber dans l'anonymat.

Où sont les GC Mascara, le SA Mohammadia, l'IS Tighennif, l'ASB Froha, l'ASB Ghriss, la JSS, le CC Sig, le Hillel El-Bordj ? Pourtant, tous ces clubs jouissaient d'une flatteuse réputation dans le domaine du football.

Le Ghali avait des joueurs de classe avec Belloumi, Belaâouni, Chaâbane, Bot, Benmiloudi et toute une armada de grands joueurs. C'est également le champion d'Algérie en 1984 et quart finaliste des champions de la CAF en 1985 sous la houlette du président Berrahal Benaoumeur, qui a eu le mérite de gagner le seul titre de toute l'histoire avec deux grandes figures du football algérien à la barre technique, Saïd Amara et Khenane Mahi. Le GCM, c'est aussi un club de grands dirigeants dévoués, à l'image des Meliani Djillali, Berrahal Hadj Mokhtar, Tandjaoui Benaoumeur et les autres. Pour sa part, le SAM a défrayé la chronique avec les frères Timizert, Hachouti, Embarek, Selguia ainsi que la génération du président Hadj Saffa, des Benfetta et ses anciens coéquipiers. Le Sari est parvenu à se hisser en 1976 aux demi-finales de la Coupe d'Algérie avant d'être éliminé par le futur triple vainqueur, le MCA, et une qualification en quarts de finale en 2009 où l'aventure du SAM fut interrompue par l'USM Annaba.

De son côté, l'ASBG a bel et bien éliminé la JSK lors du 1er tour national la saison écoulée, et a failli créer la grande sensation face au MCA en 2016 où elle est sortie avec les honneurs en quarts de finale. L'IS Tighennif a eu son lot de satisfactions au temps du président Khatir, sans pour autant oublier les anciens ayant porté haut la main le maillot « Noir et Blanc » de l'Ideal tels que Merdji Slimane dit »Cécili»', Benarbia, Djazouli, Bouakssa Brahim. Le CC Sig des Benkada, Benmelih, Hadir, Benhalima, qui a rétrogradé en Régionale Une de Saïda. Que reste-t-il aujourd'hui de ces clubs ?

Toutes ces formations sont tombées dans l'anonymat et se dirigent vers la disparition, à l'image du HB El Bordj et son homologue de Maoussa. C'est ce qui arrive quand on laisse n'importe qui faire n'importe quoi. Au Ghali de Mascara, la guerre des clans fait ravage pour des intérêts personnels sans que personne ne lève le petit doigt, notamment les autorités locales qui assistent à la mort lente du GCM. Là, le wali de Mascara et le DJS sont interpellés pour remettre de l'ordre avant qu'il ne soit trop tard. Il y a un problème de critères qui s'est répercuté négativement sur la gestion que les autorités locales doivent résoudre du moment que le Ghali, à l'instar des autres clubs, ne vit que par les subventions étatiques, de deniers publics. A Mascara, on a l'impression que chaque clan «possède», si l'on peut dire, son opposition. Ces fréquents changements d'entraîneurs s'avèrent finalement des duperies pour tromper l'opinion publique.