Depuis
la reprise des opérations de rapatriement des migrants en situation
irrégulière, sur le sol algérien, en août dernier, ce sont des milliers de
Subsahariens qui ont été transférés vers leur pays d'origine.
À
Oran près d'un millier de Subsahariens ont été rapatries durant cette période,
dont près de 600 durant ce mois d'octobre. La dernière opération remonte à la
nuit du samedi à dimanche. Plusieurs quartiers ont été ciblés par cette
opération, notamment au centre-ville, Aïn El Beida,
Coca et El Hassi. L'opération a été menée en
collaboration avec les services de l'Action sociale, le Croissant-Rouge, la
Sûreté nationale et la Gendarmerie. Tous les Subsahariens ont été regroupés
dans un centre de recasement à Bir El djir. Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour le
déroulement de l'opération dans les meilleures conditions humaines et
sécuritaires. Toutefois en dépit des opérations de rapatriement les migrants
subsahariens se réinstallent dans les rues d'Oran. Des familles avec enfants sont
aperçues quotidiennement au centre ville, Maraval, Yaghmouracen ,
Mdina Jdida... à mendier
pour trouver de quoi se nourrir. Le rapatriement des ressortissants nigériens
fait suite à la demande formulée par le gouvernement nigérien et acceptée par
son homologue algérien. L'Algérie avait pris une série de mesures pour le
rapatriement de ces ressortissants nigériens, dans les meilleures conditions,
jusqu'à ce qu'ils regagnent leur pays. Même si les opérations de rapatriement
ont poussé des dizaines à tenter de rejoindre l'Europe clandestinement, des
centaines d'autres sont, toujours à Oran. On les voit et on les rencontre
partout. Dans les gares, dans les rues, dans les marchés et les chantiers, ces
derniers tentent tant bien que mal de s'intégrer dans la société algérienne.
Une minorité de Subsahariens tente de rejoindre l'Italie ou l'Espagne à partir
de l'Algérie et nombreux ceux qui se sont carrément installés à Oran. Ces
migrants, en majorité des femmes et des enfants, vivent de mendicité:
une situation devenue, de plus en plus, difficile, à la fois pour ces réfugiés
et pour les riverains, en l'absence de prise en charge adéquate de ces
migrants, fuyant la misère de leur pays. Selon des statistiques de
l'Organisation internationale pour les migrations, 42% des migrants en Algérie
ne souhaitent pas aller en Europe, mais veulent y rester vivre et y travailler.